Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a reçu à Alger, l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, M. Henry Ensher. “L'entretien a permis de passer en revue l'état de la coopération bilatérale et d'échanger des vues et analyses sur la situation qui prévaut au Mali et dans la région du Sahel dans son ensemble”, précise le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le laïus de M. Messahel, ajoute la même source, a porté essentiellement sur “l'approche algérienne pour le règlement de la crise au Mali ainsi que pour le renforcement de la coopération entre les pays du champ et leurs partenaires de la communauté internationale”. Le but recherché étant d'aider le Mali à “hâter le parachèvement du processus constitutionnel et d'aider à la consolidation des institutions nationales maliennes”. L'approche algérienne, selon les explications fournies par M. Messahel à l'ambassadeur des USA, consiste notamment en la “recherche d'une solution politique à la question du nord du Mali dans le cadre du respect de l'intégrité territoriale du pays”. Il convient de rappeler que la même approche a été auparavant exposée par le ministre délégué, dimanche dernier à Alger, devant la délégation des chefs de missions diplomatiques européennes accréditées en Algérie. Là aussi, il était question, en effet, de développer l'approche et les initiatives algériennes visant “le règlement de la crise au Mali ainsi que le renforcement de la coopération entre les pays du Champ et leurs partenaires de la communauté internationale, dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et les trafics en tout genre qui sévissent dans la région”. En effet, et ce n'est un secret pour personne, la menace réelle au Nord Mali reste incontestablement la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui a récupéré d'importants lots d'armes en provenance de Libye. Mais, diantre, comment se fait-il que tout cet arsenal, dont des lots d'armes lourdes, a pu être acheminé des territoires libyens jusqu'au nord du Mali sans que les commanditaires ne soient à aucun moment inquiétés ? La question reste posée… F. A.