Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a reçu mardi à Alger, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, M. Henry Ensher, a indiqué hier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, repris par l'APS. «L'entretien a permis de passer en revue l'état de la coopération bilatérale et d'échanger des vues et analyses sur la situation qui prévaut au Mali et dans la région du Sahel dans son ensemble», a précisé la même source. M. Messahel a développé, à cet effet, à son interlocuteur, l'approche algérienne pour le règlement de la crise au Mali ainsi que pour le renforcement de la coopération entre les pays du champ et leurs partenaires de la communauté internationale «afin de hâter le parachèvement du processus constitutionnel et d'aider à la consolidation des institutions nationales maliennes», ajoute le ministère. Le ministre délégué a également fait part à l'ambassadeur américain de l'approche algérienne pour la recherche d'une «solution politique» à la question du nord du Mali dans le cadre du «respect de l'intégrité territoriale» du pays, conclut le communiqué. Pour rappel, l'Algérie s'était exprimée dimanche dernier sur une solution qui inclurait un dialogue avec les rebelles du nord dans le but de «préserver l'intégrité territoriale et la souveraineté du pays». Cette position avait été énoncée par Abdelkader Messahel, lors d'une entrevue avec une délégation de l'Union européenne à Alger et axée sur la crise au Mali. Ce disant, le représentant du gouvernement algérien avait insisté sur la nécessité de «la prise en compte des revendications légitimes, la prise en charge de la question humanitaire et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé». Pour les USA, l'Algérie est le «partenaire idéal» pour solutionner les problèmes de la région du Sahel et ce, en raison de ses potentialités économiques, et de ses atouts politiques, a déclaré tout récemment à Alger M. Henry Ensher. Outre la crise au Mali, les USA ont fait récemment connaître leur position vis-à-vis du conflit au Sahara occidental, et ce, à la lumière des derniers développements inhérents au retrait de confiance à l'envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies dans la région, Christopher Ross, décidé par le Maroc. Il y a quelques jours, l'ambassadeur US avait déclaré dans une conférence de presse que ce dernier avait «toujours la confiance» de son pays. M. C.