Les Américains semblent réagir à cette menace, prenant au sérieux l'alerte donnée par l'Algérie Messahel a fait part à l'ambassadeur des Etats-Unis de l'approche algérienne pour la recherche d'une solution politique à la question du Nord-Mali. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a reçu hier, à Alger, l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, Henry S. Ensher, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le point nodal de cette rencontre: la crise qui sévit actuellement au nord du Mali, dont la situation a connu de graves évolutions depuis la semaine dernière. Des évolutions qui énoncent l'incapacité du Mali à contourner le développement des groupes terroristes présents en force sur le terrain et à surmonter une crise politique et sociale. Devenu le centre de gravité d'une grande menace, le Mali, considéré comme le maillon faible au Sahel avance des démarches incohérentes pour redresser la situation en raison de la pression exercée par les alliances, récemment nées entre Al Qaîda au Maghreb islamique, le Mouvement national pour la libération d'Azawad et l'association criminelle d'Ansar Dine. Les circonstances d'une importante crise au lendemain du coup d'Etat opéré par des putschistes à l'encontre de l'ex-président malien, Amadou Toumani Touré, ont été bénéfiques aux groupes armés toutes tendances confondues. La fusion entre la nébuleuse, Ansar Dine et Mnla, est de surcroît la naissance d'une nouvelle organisation qui prétend instaurer un Etat islamique basé sur la Charia. Forte d'une centaine de nouvelles recrues venues de Libye, Maroc et Tunisie, cet «amalgame subversif», compte, selon des sources sécuritaires, des camps d'entraînement qu'elle a mis à la disposition de ses éléments au sud de la Tunisie et en Libye, un pays dont l'avenir est aussi obscur que celui du Mali. Il s'agit d'apprendre à ses adeptes la manipulation des armes lourdes, mais aussi légères en vue de les préparer pour des actions terroristes. Le lot d'armes dont disposent ces hors la loi provient essentiellement de Libye, mais aussi du Mali où Al Qaîda au Maghreb islamique vient de s'emparer d'un important dépôt souterrain dans la zone de Gao au nord du Mali. Cette montée en puissance du terrorisme, n'inquiète donc que l'Algérie qui n'a jamais cessé d'adresser des messages clairs à la communauté internationale, avertissant sur l'étendue de la menace terroriste. Les Américains semblent, néanmoins réagir à cette menace, prenant au sérieux l'alerte donnée par l'Algérie. D'ailleurs, les Etats-Unis d'Amérique sont l'un des rares pays à avoir soulevé la question du Mali, prévenant sur un développement important des réseaux terroristes, comme l'avait indiqué le conseiller principal sur la sécurité et le terrorisme de Barack Obama. La situation étant source de plus amples inquiétudes sur le plan local, régional et international suscitera la rencontre entre l'ambassadeur des Etats-Unis, Henry S. Ensher et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Ce fut donc l'occasion pour les deux parties, «de passer en revue l'état de la coopération bilatérale et d'échanger des vues et analyses sur la situation qui prévaut au Mali et dans la région du Sahel dans son ensemble». Messahel a développé, à cet effet, ajoute encore le communiqué, à son interlocuteur l'approche algérienne pour le règlement de la crise au Mali ainsi que pour le renforcement de la coopération entre les pays du Champ et leurs partenaires de la communauté internationale afin de hâter le parachèvement du processus constitutionnel et d'aider à ala consolidation des institutions nationales maliennes. On pouvait lire également que le ministre délégué a fait part à l'ambassadeur américain de l'approche algérienne pour la recherche d'une solution politique à la question du nord du Mali dans le cadre du respect de l'intégrité territoriale du pays.