Une semaine après la lettre de Hocine Aït Ahmed à la direction du FFS, les premières sanctions tombent : l'ex-premier secrétaire du parti, Karim Tabbou, élu député de Tizi Ouzou, a été suspendu, hier, de toute activité au sein et au nom du parti, indique un communiqué du FFS rendu public. “Le premier secrétaire national, Ali Laskri, a pris ce jour une mesure conservatoire de suspension de toute activité au sein et au nom du parti à l'encontre de Karim Tabbou, membre du conseil national. Cette décision a été prise suite aux comportements et propos indignes qu'il a tenus publiquement contre le parti et ses instances”, précise le texte. Principaux griefs retenus contre Tabbou, jugés de “fautes de 3e degré” ; “non-respect des fondements et objectifs, des statuts et chartes du parti” ; “dénigrement du parti, de ses militants et de ses dirigeants par des déclarations publiques et écrites”, “refus volontaire d'exécuter les directives des instances du parti” ; “confiscation de documents du parti” et “diffusion de rumeurs, dénigrement des cadres dirigeants”. Conformément aux statuts et chartes du parti, Karim Tabbou sera traduit et aura à répondre devant la commission nationale de médiation et de règlement des conflits, ajoute le texte. Autre figure du parti qui passe à la trappe : Samir Bouakouir, candidat malheureux à la députation dans l'émigration. Ali Laskri a mis fin à sa mission de représentant du FFS à l'étranger, un poste qu'il occupait depuis le 9 décembre 2011. Le communiqué ne précise pas si lui aussi sera traduit devant la commission de médiation et de règlement des conflits. Ces sanctions, du reste attendues, interviennent près de dix jours après la note de Aït Ahmed demandant à la direction “des sanctions exemplaires” à l'encontre de responsables et autres figures du parti “dont le comportement a été indigne pendant la campagne électorale”. K k