Pourquoi la démocratie n'a pas abouti en Algérie ? Quelle est la part de responsabilité du régime ? Les partis ont-ils failli ? Quel est le rôle de la société ? Ce sont autant de questions, parmi tant d'autres, auxquelles Hocine Belaloufi, journaliste et écrivain, a tenté d'apporter des réponses à travers son livre La démocratie en Algérie : réformes ou révolution ? publié récemment et présenté mardi à Alger, à l'espace mille-et-une-news. Pour Hocine Belaloufi, dont le travail a nécessité plus d'une décennie, “la démocratie est un travail de longue haleine”. “La démocratie ne viendrait pas comme ça car il y a des intérêts contradictoires. Il n'y a pas de démocratie-clé en main qui viendrait de l'étranger, ni d'ailleurs de l'armée. C'est au peuple d'imposer la démocratie”, a-t-il dit. “Le combat des démocrates est de gagner la majorité, le combat sera long. Il faut un travail de longue haleine”, a-t-il ajouté. Tout en considérant que l'Algérie a ses spécificités, Hocine Belaloufi égrène les raisons subjectives et objectives qui font, à ses yeux, que le régime n'a pas été en mesure de se démocratiser : un pouvoir qui tire ses racines du mouvement national, un FLN qui “refuse de lâcher”, absence d'alternative crédible et crise de société. Très fouillé et très documenté, le livre se veut comme une radioscopie de l'expérience démocratique algérienne. “C'est un livre politique, pas académique, d'un citoyen qui se sent engagé”, a expliqué M. Belaloufi. K. K.