Mise en échec de tentatives d'introduction de plus de 13 qx de kif traité    L'euro-députée Sarah Knafo "porte-flingue du lobby patronal français pro-Makhzen"    Ouverture de la 9e édition de la "Semaine de la Corée" en Algérie    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 42.010 martyrs et 97.720 blessés    Le Salon international de l'investissement agricole, une opportunité de présenter les dernières innovations    Ministère des Finances : la mobilisation des ressources financières au centre d'une réunion de coordination    ONU: les pétitionnaires défendent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination    La plasticienne Nadia Cherrak présente ses dernières créations à Alger    film arabe À Oran – Projection de From ground zero    L'occupation sioniste tente de réduire au silence le 4e pouvoir en Palestine    Musique pour la Palestine    Les Algériens fixés sur leurs adversaires    Ligue 1 : Report du match ESM – USMA    Un match pas comme les autres    Les impacts des tensions géopolitiques au Moyen-Orient sur le cours des hydrocarbures via le rôle stratégique du détroit d'Ormuz    Une rentrée professionnelle 2024 exceptionnelle    Les enseignantes sensibilisées    Prévention routière    L'Algérie possède le chasseur bimoteur SU-30MKA le plus destructeur    L'Algérie abritera, novembre prochain, le 4e Forum panafricain de la jeunesse    Zahana souligne la nécessité d'améliorer l'efficacité des opérations portuaires    «Les constantes de la diplomatie algérienne»    Cook and Book à Bruxelles, ou la lecture en mangeant    Show grandiose pour le 50e anniversaire    L'ambassadeur éthiopien salue la qualité des relations "profondes et ancrées" entre l'Algérie et son pays    La Hollande aspire à renforcer sa coopération avec l'Algérie dans des domaines stratégiques    Commémoration du 12e anniversaire de la mort de Chadli Bendjedid    L'ambassadeur Kényan salue les bonnes relations unissant l'Algérie et son pays    Paludisme et diphtérie: de nouvelles quantités de vaccins et d'équipements médicaux envoyées aux wilayas du Sud    Ophtalmologie: la sensibilisation au dépistage des pathologies oculaires soulignée    L'Algérie et la Hongrie liées par des liens d'amitié historiques    Le Président de la République préside la cérémonie de remise des lettres de créances de quatre nouveaux ambassadeurs    Foot/Ligue des champions: le CRB débutera à domicile face à Orlando Pirates    Foot/Coupe de la Confédération: Le CS Constantine débutera contre le CS Sfaxien    Le Conseil des ministres s'est réuni, hier, sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.    Grand Prix International d'Ongola: Victoire de Oussama Abdallah Mimouni    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rencontre François Hollande-Vladimir Poutine hier à Paris
Pourquoi les Russes ne peuvent pas céder sur la Syrie
Publié dans Liberté le 02 - 06 - 2012

Le président français François Hollande recevait, hier soir à l'Elysée, son homologue russe Vladimir Poutine. La question de la Syrie dont la situation empire de jour en jour, avec plus de 13 000 morts depuis un an, ne pouvait être éludée par les deux chefs d'Etat. D'autant plus que François Hollande a évoqué le sujet sur le plateau de France 2, n'excluant pas l'option militaire, prenant toutefois le soin de préciser qu'aucune initiative de ce type n'aurait l'aval de la France sans un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU.
Or, pour que l'ONU puisse délivrer un tel mandat, il faudrait que la Russie et la Chine, mais surtout la Russie, fassent évoluer leur position et renoncent à l'usage de leur veto au Conseil de sécurité. Ce qui est loin de se profiler pour l'instant. Le président français s'est précisément engagé à œuvrer dans ce sens en tentant d'infléchir la position du Kremlin. Premier grand test diplomatique pour le tout nouveau locataire de l'Elysée et premières désillusions sans doute. Vladimir Poutine a d'ailleurs annoncé la couleur avant même d'avoir quitté le sol russe : il ne changerait pas sa position sur la Syrie sous la pression. Plusieurs raisons militent à ce que la Russie adopte cette attitude malgré les pressions internationales multiformes.
D'abord, le chaos semé par l'Otan en Libye en violation flagrante du mandat du Conseil de sécurité a échaudé et Moscou et Pékin, qui ne voudraient en aucun cas voir se reproduire le même scénario en Syrie. Ensuite, connaissant Vladimir Poutine, son école politique et idéologique et la vision du monde qui en découle, on peut comprendre aisément qu'il veille à ce que la Russie tienne son rang parmi les grandes puissances. Et quoi de plus naturel alors que de s'opposer aux visées des Etats-Unis, de ses alliés occidentaux et de l'Otan ? Mais au-delà de ces considérations qu'on pourrait imputer à une forme de rancœur et d'orgueil ou à des vestiges encore tenaces de la Guerre froide, il y a d'énormes intérêts en jeu pour la Russie. Des intérêts économiques, politiques et géostratégiques. Au plan géostratégique, la Syrie de la famille Al Assad est le seul pays qui abrite une base navale russe, qui permet un accès direct à la Méditerranée et assure une présence militaire dans la zone sensible du Proche-Orient. Au plan économique, il s'agit d'un partenaire privilégié, ne serait-ce que parce c'est un client important du complexe militaro-industriel russe. Du point de vue politique, les intérêts sont tout aussi grands pour le Kremlin. Une chute du régime syrien actuel, violente ou négociée, impliquerait à coup sûr l'arrivée d'un régime islamiste au pouvoir, conformément aux vœux des monarchies du Golfe qui font feu de tout bois pour atteindre cet objectif. Les intérêts économiques et géostratégiques de la Russie seraient alors gravement compromis. Et, pire que cela, le pays pourrait connaître de graves troubles intérieurs.
La multiplication de régimes islamistes au Moyen Orient et en Afrique du Nord pourrait faire des émules dans les Républiques du Caucase affiliées à la Fédération de Russie ou situées à ses frontières, les populations de ces Etats étant majoritairement musulmanes. L'exemple de la Tchétchénie a trop fortement marqué l'histoire récente de la Russie pour ne pas nourrir des craintes à ce sujet. À l'heure où nous mettons sous presse, rien n'a filtré des entretiens entre Vladimir Poutine et François Hollande. Mais il y a fort à parier que le maître du Kremlin n'acceptera ni le principe d'une intervention militaire en Syrie, ni même l'exil de Bachar Al Assad, solution que semble privilégier Washington, selon un scénario expérimenté au Yémen.
M.A B


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.