Les médecins hospitalo-universitaires, notamment les maîtres assistants, maîtres de conférences et professeurs, affiliés au Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) de l'université Djilali-Liabès de Sidi Bel-Abbès, ont tenu, mercredi dernier, un sit-in devant la direction générale du CHU Abdelkader-Hassani. Selon un communiqué du bureau local du Snechu, dont une copie a été remise à Liberté, la non-perception de salaires des nouveaux maîtres assistants depuis six mois, les indemnités hospitalières et le logement sont les principaux points de revendications “légitimes” des protestataires. À ce sujet, les médecins hospitalo-universitaires exigent la signature, sans délai, de tous les arrêtés interministériels et condamnent en signalant que “le conseil d'administration du CHU n'a pas été invité à se réunir pour procéder à la répartition budgétaire sans laquelle la signature des arrêtés serait inutile”, lit-on. Concernant le logement, les protestataires exigent une solution à ce problème qui concerne les enseignants non logés. “Le retard d'attribution est inacceptable. Les causes doivent être communiquées aux enseignants et à l'opinion publique”, écrivent-ils. Et d'ajouter que “les confrères et consœurs font la navette quotidiennement pour se rendre sur leur lieu de travail depuis plus de 5 ans, ce qui est insoutenable”. À ce propos, ils menacent de passer à un rythme de contestation plus soutenu afin de trouver une solution à ce problème du logement. Ils exigent également du respect à l'égard de toutes leurs revendications adressées par courrier au doyen de la faculté. Pour sa part, le directeur général du CHU Abdelkader-Hassani, M. Boumediene, contacté par nos soins, nous déclare : “C'est le deuxième sit-in des hospitalo-universitaires. En ce qui nous concerne, selon un écrit émanant de l'université Djilali-Liabès, cette dernière détient un procès-verbal qui ne reconnaît pas ce syndicat. Donc, il n'est pas agréé au niveau du CHU et même leurs écrits ne sont pas pris en considération. Pour ce qui est des revendications, il s'agit d'une indemnité hospitalière et non pas de salaires qui sont payés par l'université. Ce sont des hospitalo-universitaires nouvellement recrutés par l'université, qui sont mis en stage en activité hospitalière depuis le mois de décembre 2011, et pour la plupart, leurs dossiers ne nous sont pas encore parvenus de l'université. Nous venons de recevoir le budget annuel et on est sur la ventilation des crédits. Reste maintenant le visa du ministère et du contrôleur financier, et l'indemnité sera liquidée d'ici quelques semaines.” Par ailleurs, le Snechu dénonce l'ingérence de l'administration dans la souveraineté des jurys. “Les changements de note, de PV, des conditions d'épreuves ou des notes de stages ne sont plus tolérables. Il en est de même des interprétations fallacieuses, téléguidées et malintentionnées des textes sous-tendus par des objectifs bien définis”, conclut-il. A. B