Grâce au soutien du Lions Club d'Algérie, l'union des non-voyants de Blida vient d'inaugurer une bibliothèque sonore qui contient plus de 600 livres, mise à la disposition des non et mal-voyants de la région de Blida. Ce modeste projet a pour objectif de soutenir le cursus scolaire, universitaire des mal et non-voyants, leur donner la possibilité d'utiliser et de se familiariser avec internet, leur créer un espace convivial de loisirs, de détente et d'échanges où ils pourront lire des livres, écouter de la musique ou même préparer leurs cours. Selon Nicole Leulmi, membre du Lions Club d'Algérie et militante pour la formation des non-voyants, ce geste sera multiplié à travers toutes les régions d'Algérie pour permettre au maximum de mal et non-voyants d'apprendre l'utilisation d'internet, un moyen de communication qui, selon elle, permet facilement l'accès à l'information et à la recherche pour ces handicapés. “Des espaces où seront organisés, gratuitement, tout à la fois l'enseignement du braille pour ceux qui ne le maîtrisent pas, l'enseignement de l'informatique et la navigation sur internet”, déclare Nicole Leulmi, dont le Cercle ouïe-lire est baptisé en son nom. Pour Maâmar Sahraoui, président de l'Union des non-voyants de Blida, les moyens matériels et financiers restent dérisoires pour pouvoir reprendre au besoin de cette frange de la société. Selon lui, il y a plus de 2 700 mal et non-voyants dans la wilaya de Blida, qui restent très mal pris en charge. “Nous avons plusieurs projets à réaliser qui ont pour but de prendre en charge le mal et le non-voyant en matière d'études ou de distraction. Nous avons deux projets que nous devons réaliser très prochainement, si les promesses de certains responsables locaux tiennent toujours. Nous comptons réaliser une salle de soins où le médecin psychologue a un rôle à jouer pour pouvoir rendre confiance à ces handicapés. Le deuxième projet consiste en la création d'une auberge où les mal et non-voyants auront une possibilité de créer leur propre club de loisirs”, explique Maâmar Sahraoui. Selon lui, l'Union des non-voyants de Blida bénéficie chaque année d'une subvention de 20 millions de centimes. Une somme qui reste loin de répondre aux besoins de cette frange de la société, qui a besoin de sortir de l'isolement et de découvrir le monde ne serait-ce qu'à travers les moyens technologiques. K. F