Ce célèbre message de la prévention routière s'applique à merveille au domaine de l'éducation spécialisée. L'insertion des jeunes aveugles dans la vie sociale par le biais de l'éducation n'est plus une vue de l'esprit. Il s'agit là d'une réalité vécue au quotidien dans beaucoup de pays, où les efforts colossaux sont menés au profit du secteur de l'éducation spécialisée, tous handicaps confondus. A défaut d'avoir institutionnalisé ce secteur, notre pays s'en remet à des actions de solidarité menées par des personnes bénévoles au grand cœur. L'une d'elle est présidente de la commission « sauvegarde de la vue » affiliée au Lion'S club d'Alger Casbah. Mme Leulmi, elle-même malvoyante et qui se démène au sein de son association pour venir en aide aux jeunes non-voyants scolarisés, dans les écoles de jeunes aveugles. Ainsi grâce à ce bénévolat accompagné d'un mécénat assez puissant— en l'occurrence, une société américaine — l'association a équipé la totalité d'une classe informatique au niveau de l'école des jeunes aveugles d'El Achour :13 postes en braille, avec logiciel vocal et un afficheur braille, le tout relié en réseau avec deux imprimantes (braille et normale). Au total, le projet a coûté 10 millions de dinars. Le Lion's Club Alger Casbah, sous la houlette de sa « commission Sauvegarde de la vue », compte rééditer la même action pour une école analogue, mais à l'intérieur du pays. Qu'il est beau le bénévolat lorsqu'il est relayé par le mécénat !