“Les pays qui accompagnent l'Algérie pour son adhésion à l'OMC n'ont émis aucune réserve quant à la conformité du dispositif législatif et réglementaire qui régissent les activités phytosanitaires et vétérinaires avec les dispositions de l'accord SPS/OMC.” C'est ce qu'a déclaré M. Moumen, directeur du Département de la protection des végétaux et des contrôles techniques (DPVCT) au ministère de l'agriculture. L'Algérie est, toutefois, tenue du point de vue phytosanitaire, de démontrer l'existence de preuves scientifiques suffisantes et vérifiables afin de justifier les mesures prises localement ou contester celles des autres pays. Les mesures prises par les responsables concernés ont pour objectif de moderniser les services et de mise à niveau scientifique des outils d'encadrement et d'exécution. Des insuffisances persistent néanmoins à ce jour. Certains agriculteurs et opérateurs économiques ne tiennent pas compte, en effet, des bonnes pratiques phytosanitaires. Une campagne de sensibilisation et de formation envers cette catégorie est d'ores et déjà lancée. C'est dans ce sens que le premier Salon international sur les produits phytosanitaires et le matériel végétal a été organisé, hier, à l'hôtel El-Aurassi. Cette rencontre vise la mise en évidence de la place de la protection phytosanitaire et philotechnique dans la politique de sécurité alimentaire. L'application des engagements internationaux auxquels l'Algérie a déjà souscrit et ceux édictés par d'autres accords spécifiques, particulièrement les SPS/OTC/APDIC de l'OMC se sont traduits, entre autres, par son adhésion à la convention internationale pour la protection des végétaux signée à Rome le 6 décembre 1951. L'Algérie a également ratifié l'accord portant création de l'organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes. C'est ainsi que l'Algérie a été élue au sein du comité exécutif de l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (EOPP) dont les missions ont un rôle prépondérant dans les stratégies de mise en œuvre des dispositions de la convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV). Notre pays est en outre membre du comité de traitement des différends dans le domaine phytosanitaire au titre de l'Afrique et a mis en place au siège du secrétariat de la CIPV. Le but de cette convention est de promouvoir la coopération internationale en matière de lutte contre les organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et de prévenir leur dissémination… La CIPV a déjà été ratifiée par 110 parties contractantes. Le secrétariat est assuré par la FAO. B. K.