Des opposants syriens ont réclamé vendredi à la communauté internationale des “armes plus sophistiquées” pour faire tomber le régime du président Bachar Al-Assad. “Ceux qui prétendent aider l'opposition syrienne devraient commencer par soutenir les gens à l'intérieur de la Syrie”, a déclaré Hussein Sayyed, président du conseil suprême du commandement de la révolution, une composante de l'opposition, s'exprimant par téléphone lors d'une réunion à Washington, au centre de réflexion Rethink Institute. Il a rejeté l'idée selon laquelle il y aurait des divisions au sein de l'opposition, argument qu'utiliserait selon lui la communauté internationale pour ne pas livrer d'armes à l'opposition. “Il y a une entière coopération entre tous les groupes sur le terrain”, a-t-il assuré. “Ils ont tous un seul objectif : faire tomber ces bandits.” “Il est inacceptable que la communauté internationale dise qu'elle retient son soutien à cause de divisions au sein de l'opposition, pendant que le peuple syrien continue d'être assassiné”, a-t-il ajouté. La communauté internationale a reconnu le Conseil national syrien (CNS) comme un “représentant légitime du peuple syrien”, mais cette organisation peine à rassembler toutes les mouvances de l'opposition, et les pays occidentaux poussent l'opposition à se structurer. Les responsables militaires de l'opposition soulignent quant à eux régulièrement leur manque de moyens. “Nous demandons seulement (à la communauté internationale) de nous fournir des armes plus sophistiquées, mais personne ne veut le faire”, a regretté Louay Sakka, un porte-parole du Syrian Support Group, une organisation de soutien à l'Armée syrienne libre (ASL), force d'opposition armée. Si la Turquie et la Jordanie plaçaient leurs missiles anti-aériens à la frontière avec la Syrie et visaient les forces du régime, cela offrirait une couverture aux troupes de l'opposition, et un avantage peut-être décisif à l'opposition, a avancé M. Sakka. “Alep peut tomber d'une seconde à l'autre, alors même que nous parlons”, a-t-il affirmé, soulignant que “l'effet domino” qui découlerait de la prise de cette ville pourrait mettre en déroute les forces du président Assad. R. I./Agences