Afin de tenter de juguler quelque peu l'ampleur du trafic de drogue qui menace dangereusement et durablement la santé des populations avec toutes les conséquences induites pour l'économie du pays du point de vue des prises en charges sanitaires financées sur le budget de l'Etat pour secourir les jeunes tombés dans l'escarcelle de la drogue lesquels forment la majorité silencieuse menacée par ce phénomène de société, les services des douanes vont mettre en place 23 nouveaux centres de contrôle (dont deux sur la côte méditerranéenne) le long des 170 km de la bande frontalière avec le Maroc, pays d'où proviennent ces substances psychoactives et ce par tonnes, hautement nocives. En effet, les effets néfastes et les dangers générés par les différentes drogues : kif traité en plaquette, résine de cannabis, ne sont plus à démonter car il suffit souvent d'une seule prise pour en devenir totalement dépendant. La jeunesse algérienne est ainsi menacée par ces trafiquants qui n'ont ni foi ni loi et pour qui seul le gain facile compte. Ces centres de contrôle dont quatre viennent d'entrer en activité vont être dotés de tous les moyens modernes de surveillance afin de former un véritable maillage tout le long de la frontière algéro-marocaine avec l'apport de nouveaux effectifs de douaniers qui seront mobilisés h/24 afin de constituer un véritable goulot d'étranglement des activités des trafiquants de tous bords. Ces derniers ont tendance à redoubler d'ingéniosité pour faire soit transiter soit écouler leur nuisible cargaison par tous les moyens en s'écartant souvent des routes nationales surveillées pour emprunter des pistes d'où la nécessité pour les douanes d'avoir recours aux hélicoptères dont l'arrivage dit-on de source officielle ne saurait tarder. La surveillance aérienne va certainement faire subir un coup dur aux trafiquants qui seront annihilés au sol dès leur localisation. Durant le premier semestre de l'année en cours, ce sont des dizaines de tonnes de kif traité en plaquette et de résine de cannabis qui ont été saisis par les gardes-frontière, les douaniers, les gendarmes et les services de police, souvent de nuit, lors de courses poursuites dignes de films d'action. Mais combien de véhicules bourrés de drogue sont passés entre les mailles des barrages fixes et itinérants ? Probablement plus que les quantités saisies. B. A