Le tribunal criminel de Guelma a statué cette semaine sur une affaire de meurtre qui avait défrayé la chronique durant le mois de Ramadhan de l'année écoulée. D'après l'arrêt de renvoi, le 13 août 2011 vers 17 heures, la garde communale stationnée à Mechta Hedjadji avise la brigade de gendarmerie de Mechroha, wilaya de Souk-Ahras, d'une affaire de fratricide. Les gendarmes se rendent immédiatement sur les lieux du drame et découvrent le corps criblé de balles de D. Douadi, né en 1943, gisant au bord d'un fossé. La victime qui avait rendu son dernier soupir a été transférée par les agents de la Protection civile à la morgue de l'hôpital de Souk-Ahras. L'autopsie pratiquée par le médecin légiste a révélé que les six balles tirées à bout portant par l'assassin, en l'occurrence D. Rabah, né en 1951, avaient atteint des organes vitaux et causé le décès. Le lendemain matin, le meurtrier se constitue prisonnier à la brigade de gendarmerie de Mechroha et l'enquête déclenchée fait part d'un litige opposant les deux frères au sujet d'un lopin de terre. Inculpé pour homicide volontaire avec préméditation par arme à feu, un fusil de chasse, D. Rabah est incarcéré à la maison d'arrêt de Souk-Ahras. Au cours du procès qui a attiré un nombreux public, le meurtrier a reconnu son geste fatal et exprimé ses regrets. Dans un sévère réquisitoire, le représentant du ministère public démontre la gravité des faits, déplore ce fratricide pour quelques arpents de terre et réclame la peine capitale. Les avocats s'évertuent à réclamer les circonstances atténuantes pour leur mandant. Après délibérations, le président du tribunal criminel confirme la peine de mort à l'encontre de l'accusé. H B