Du 8 au 12 juin, huit associations ont pris part à une série de concerts organisés à la mémoire de l'un des plus importants artistes algériens qui se sont illustrés dans l'andalou. C'est dans un décor artistique que s'est déroulée, mardi, la soirée de clôture de l'hommage au maître de la musique andalouse, Abderrezak Fakhardji. Organisée par ses anciens élèves, avec la collaboration du palais de la culture Moufdi-Zakaria, et ce, du 8 au 12 juin, cet hommage a vu défiler huit associations de musique andalouse. Pour la dernière soirée, un concert en plein air a regroupé 90 musiciens – dont la majorité représente des disciples de Abderrezak Fakhardji qu'ils considèrent d'ailleurs comme “un violoniste de talent et chef d'orchestre prestigieux”. Noureddine Saoudi, ancien élève de Fakhardji au Conservatoire d'Alger et non moins musicien de talent, nous l'a présenté comme étant “l'un des maillons essentiels de la transmission du savoir musical algérois”. Il soulignera également le rôle de l'association El-Fakhardjia, créée en 1981, dans la formation de beaucoup d'artistes accomplis aujourd'hui. “Quand on parle par exemple de Beihdja Rahal, Zakia Kara-Terki, Lamia Maadini, Mourad Djaafri, Nacereddine Chaouli, Hamidou, Naïma Dziria, Radia Adda, Réda Doumaz, etc., on pense à El-Fakhardjia. Ils étaient les élèves, mes élèves dans ce cadre. Cheikh Fakhardji a eu énormément d'élèves qui sont devenus aujourd'hui des cadres dans des associations musicales, et ce, à l'échelle nationale. Par exemple, il y a une association à Tizi Ouzou, présente pour cet hommage, avec mon ami Amar, un des élèves de cheikh Fakhardji”, nous a encore révélé le compositeur de Nouba Dziria. Dans un autre registre, Noureddine Saoudi a affiché sa satisfaction quant à la nouvelle génération qui s'illustre dans le genre andalou. Pour lui, “cela prouve qu'il y a eu un travail de base permettant ainsi une socialisation du savoir et du patrimoine musicaux. Je pense que cette musique, ce legs, ce patrimoine est partie intégrante de notre quotidien, de notre univers social. Même les enfants sont férus de l'andalou, et c'est merveilleux parce que c'est une réappropriation de sa propre identité ; une partie de son identité qui est la musique andalouse”. Par ailleurs, nous nous sommes rapprochés du plus jeune membre de l'orchestre qui a animé la soirée, à savoir Ahmed Kareb. Âgé d'à peine 17 ans, il est l'un des violonistes les plus doués de l'association El-Djazira, comme nous l'ont signifié plusieurs artistes présents à la soirée. Pour Ahmed, “Abderrezak Fakhardji est un monument de la musique algérienne. Il nous a transmis son art à travers ses élèves, qui sont actuellement nos maîtres. Parmi eux, Bachir Mazouni qui m'assure des cours à l'association El-Djazira”. Pour sa part, Ayoub Benladdi, un jeune musicien et chef d'orchestre de la classe supérieure d'El-Djazira, estime que “cet hommage est une magnifique initiative”. En outre, la soirée a été marquée aussi par la présence d'anciens joueurs de l'équipe du FLN, ainsi que par la présence de l'ancien grand international algérien Mustapha Dahleb. “Le sport militaire est une partie intégrante du sport national. Le mouvement sportif et le mouvement musical étaient associés, par le Mouloudia d'Alger, qui avait créé quatre associations de musique classique algérienne”, indique Benyoucef Ouadia, journaliste et chroniqueur sportif. Même si quelques problèmes techniques ont retardé le début de la soirée, le public était au rendez-vous. Plusieurs familles se sont déplacées pour rendre hommage à un maître de l'andalou et écouter de la bonne musique. (Voir photos : http://www.liberte-algerie.com/galerie-photos/cloture-de-l-hommage-a-abderrezak-fakhardji-partie01-127 http://www.liberte-algerie.com/galerie-photos/cloture-de-l-hommage-a-abderrezak-fakhardji-partie03-131 http://www.liberte-algerie.com/galerie-photos/cloture-de-l-hommage-a-abderrezak-fakhardji-partie04-129 ) I.A