Après une semaine de projections, de rencontres, de débats et de découvertes des cinématographiques venues d'ailleurs, la grande rencontre autour du cinéma de Béjaïa s'est terminée, vendredi dernier. Gaieté, convivialité et une certaine joie de vivre auront prévalu tout au long des Rencontres cinématographiques de Béjaïa et constitué aussi les principaux “ingrédients" de l'atmosphère intensément festive qui n'a cessé d'envelopper cette grande kermesse du septième art. Organisées du 9 au 15 juin sous la houlette de l'association Project'Heurts, ce qui est également remarquable lors de ces rencontres – et comparativement aux rencontres précédentes –, c'est l'affluence particulièrement et nettement plus “épaisse" cette année, avec notamment la visite de familles entières. La présence féminine, en tout cas, tous âges confondus, aura su faire l'équilibre des genres parmi le nombreux public. Une ambiance à laquelle a grandement contribué la variété. Et d'une indéniable qualité, du reste : longs métrages, courts métrages, documentaires, ciné-cafés, etc., ainsi qu'une fort louable organisation à tous les niveaux de la manifestation. “L'organisation est de loin parmi les meilleures que j'ai eu à constater dans diverses manifestations culturelles dans le genre, et les films projetés de très bonne facture", commente A. A., enseignante à l'université de Béjaïa. Mohamed Hamlaoui, ex-directeur de la cinémathèque qui a abrité les rencontres (place du 1er Novembre, ex-place Gueydon), a pour sa part apprécié “la participation du public aux débats, l'organisation empreinte de sérénité et d'un sens de l'accueil plaisant, sans compter que ces rencontres nous ont permis de découvrir les deux films de Merzak Allouache, en l'occurrence Normal et Le Repenti". à noter, cependant, que ce sont surtout les séances de 17h et celles de 20h qui ont tendance à attirer le plus de spectateurs. Telle celle, par exemple, du jeudi 14 juin (17h) consacrée à la projection d'Octobre à Paris, un film de Jacques Panijel (1961-1962). L'autre non moins agréable surprise, cette année, et qui a suscité les mêmes commentaires au sein du public, est que “l'optimisme est désormais permis quant à l'avenir de la création et de la production cinématographiques en Algérie". Mme Attoumi, présidente de l'association des donneurs de sang de la wilaya de Béjaïa, n'a pas manqué de faire part de sa pleine satisfaction quant à la totale réussite de ces 10es Rencontres cinématographiques de Project'Heurts 2012, impressionnée par cette salle de l'ex-Alhambra comble et d'un public mixte, à l'occasion de certaines projections, telle celle du Repenti, le 14 juin à 20h30. Les cinéphiles ont été indubitablement rassasiés. Dix ans, c'est l'âge de la maturité. Et les organisateurs en ont bien conscience, puisqu'ils pensent à la prochaine édition qui aura lieu du 8 au 14 juin 2013. M B