Des dizaines de citoyens des cités El-Kouf, Bensalah et Benkara ont bloqué, mardi, tous les accès nord de la ville de Mila, en dressant des barricades sur la chaussée, à la hauteur du lycée Boussouf. Les citoyens en colère s'insurgent contre la pénurie d'eau potable qui frappe leurs quartiers respectifs depuis près d'une quinzaine de jours. Sur cette revendication principale, ils greffent une autre relative à la dégradation de leur cadre de vie. En effet, les habitants de ces trois cités affirment que l'eau potable n'a pas coulé dans les robinets depuis deux semaines et que l'environnement à l'intérieur de leur quartier est invivable en raison, notamment, des tas d'ordures amoncelées un peu partout et de l'état déplorable des rues. Rassemblés, mardi, au niveau des principaux accès de la ville, les protestataires ont brandi des banderoles portant des inscriptions hostiles aux responsables. “Pas d'eau dans la capitale de l'eau", “Les responsables de la ville ont la tête dans les rôtisseries de Beni Haroun et non aux problèmes des citoyens", lit-on sur les pancartes hissées par les contestataires. Pour sa part, le responsable du département d'exploitation de l'ADE, contacté par nos soins, affirme que cette pénurie d'eau que connaissent les quartiers susnommés est due à une anomalie technique sur le réseau de distribution. Ramenant la durée de la pénurie à moins de 10 jours, ce responsable promettra que la situation reviendra à la normale très prochainement. Soulignons que le blocage de la circulation sur l'ensemble des accès de la ville a sérieusement perturbé le trafic routier. Cela a poussé les transporteurs des communes du nord de la wilaya (Grarem, Hamala et Sidi Merouane) à emprunter un détour de plus de 15 km, via Boufouh, pour rejoindre le chef-lieu de wilaya. Cela a induit une majoration des tarifs des transports publics. à titre d'exemple, le prix du ticket est passé de 20 à 40 DA sur la desserte Sidi Merouane-Mila. Les autres dessertes ont connu des augmentations dans les mêmes proportions. Kl B