Les enfants bulle pourront être traités à Oran à l'unité d'allogreffe du service d'hématologie de l'EHU, en attendant la réalisation d'une unité plus importante pouvant offrir une douzaine de lits. Qui ne se souvient pas de l'affaire du bébé Manil qui avait défrayé la chronique et provoqué, sur ce dossier, quelques échanges faussement décontractés entre les ministres algériens et français de la Santé lors d'une visite officielle à Oran. Sans chercher à revenir sur cet épisode d'un point de vue médical et de la prise en charge des cas identiques, l'ouverture à l'EHU d'Oran de l'unité d'allogreffe avec deux lits pédiatriques réservés aux bébés âgés de moins de 4 ans, laisse espérer que des affaires similaires n'auront pas à se reproduire dans l'avenir. En effet, désormais les enfants-bulle pourront être traités à Oran à l'unité d'allogreffe du service d'hématologie de l'EHU en attendant la réalisation d'une unité plus importante pouvant offrir une douzaine de lits. Ce service d'allogreffe peut, dès la fin de la mise en place de l'équipe médicale pluridisciplinaire, assurer la prise en charge et le traitement des maladies hématologiques, comme les leucémies aigües et autres maladies héréditaires. L'organisation du service entre hôpital de jour, consultation et hospitalisation assure depuis quelques mois une demande de plus en plus forte de la part de la population. Car il faut rappeler que pour toute l'Algérie, il n'existe que deux services d'allogreffe et d'autogreffe, ceux d'Alger et d'Oran avec deux lits pédiatriques. C'est peu dire que le déficit est énorme et que l'offre de soins est très loin des normes internationales qui prévoient un centre pour un demi-million d'habitants. Un signe d'ailleurs de cette situation, c'est que 80% des autogreffes concernent des malades hors wilaya. À noter qu'en parallèle est évoqué le projet de créer une banque du sang de cordon ombilical et de prélever les cellules souches du placenta, une avancée en Algérie si cela venait à être réalisé au profit des malades. Mais tout cela devrait encore reposer sur un système de santé organisé, efficace et performant, débarrassé des pénuries et autres tensions sur les consommables et avec des laboratoires pouvant fonctionner de manière continue. D. L