Les banques nationales et étrangères opérant en Algérie respectent largement les règles prudentielles, selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. S'exprimant, jeudi lors de la 13e conférence des présidents des banques maghrébines, tenue à Alger, le gouverneur de la Banque d'Algérie souligne qu'à fin 2011, année marquée par un renforcement substantiel des règles prudentielles, les banques répondent largement au ratio de solvabilité et de liquidité et du niveau des ressources permanentes. Le niveau du ratio de fonds propre réglementaire par rapport aux risques encourus s'établit à 24% et le ratio fonds propre réglementaire de base par rapport aux risques encourus a atteint 17,2%. Ces niveaux ont été atteints grâce notamment aux effets de la recapitalisation des banques effectuée en 2009. Les dispositifs de surveillance bancaires, qu'ils soient de nature quantitative, à l'instar du ratio de solvabilité, de division des risques ou de liquidités, ou bien qualitative, comme le contrôle interne et le système de détection précoce, ont été complétés par des règles de bonne gouvernance en Algérie. Mohamed Laksaci indique également qu'à partir de l'année prochaine, les banques activant en Algérie seront notées par la Banque d'Algérie (BA). “C'est une nouvelle orientation de la supervision sous l'angle des risques, car le système de notation permet de classer les banques selon le niveau de leurs performances par rapport au niveau de leur maîtrise des risques", selon les explications de M. Laksaci. Cette opération sera possible grâce à un système de notation des banques que la BA a adopté en 2011 et qui a pour objectif essentiel de préserver la stabilité du système financier algérien. Le système vient d'être testé par la BA qui a procédé à une opération-pilote portant sur deux banques, une publique et l'autre privée, pour voir de manière pratique le mode d'application de la notation. Le système, qui constitue l'aboutissement de trois ans de travail accompli en collaboration avec le FMI et le département américain au Trésor, inclut plusieurs indicateurs de solidité financière et outils de contrôle et d'évaluation, dont le ratio de solvabilité, le rendement des fonds propres et des actifs ainsi que la gestion de liquidité et des risques bancaires. Concernant la 13e Conférence des présidents des banques maghrébines, elle a été l'occasion pour le représentant du secrétaire général de l'UMA de souligner la détermination du groupement maghrébin “à concrétiser l'intégration économique maghrébine et aller vers une coopération monétique et financière effective". Il a émis le vœu que cette intégration économique maghrébine puisse aboutir à la concrétisation de la monnaie unique. Intervenant lors de cette organisation sous le thème de la “gouvernance bancaire" dans les pays du Maghreb, Habib Ben Saâd, le nouveau président de l'Union des banques maghrébines, a appelé les pays de la région à œuvrer ensemble pour améliorer la gouvernance et la performance de leurs banques afin de faire face aux effets des turbulences financières mondiales. Il ajoutera que le lancement de la banque maghrébine commune, annoncée en 2010 sans entrer réellement en activité, sera au menu du prochain sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA), prévu à l'automne prochain dans la capitale tunisienne. S S