Le ministre britannique, Alistair Burt, n'a pas manqué de souligner que “l'Algérie était un partenaire précieux est un acteur-clé dans la région". Les diplomates algériens retenus en otage au nord du Mali “vont bien", selon le ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel. Ce dernier, pour des raisons bien évidentes de sécurité, n'a pas voulu s'étaler sur le sujet qui, selon lui, requiert de la discrétion. M. Messahel s'exprimait dans un point de presse conjoint avec son homologue britannique, Alistair Burt, ministre chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Le ministre britannique, arrivé hier à Alger, pour une visite de trois jours, a coprésidé avec M. Messahel la réunion de la 7e session de la commission bilatérale. M. Messahel s'est félicité de l'élargissement et de la densification de la coopération bilatérale, qui ne touche plus qu'au seul secteur des hydrocarbures. Il a rappelé l'intense échange entre délégations algériennes et britanniques durant l'année en cours et a plaidé pour la diversification de la coopération économique entre les deux pays. Parmi les pistes privilégiées, l'on note les énergies renouvelables et le secteur des services. En 2011, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont établis autour de trois milliards de dollars. Un chiffre appelé à croître si l'on croit les intentions affichées de part et d'autre. Les discussions entre les deux responsables ont également porté sur les réformes politiques en Algérie, notamment les dernières législatives et la place accordée à la femme dans les institutions élues. Sur le plan régional, la situation au Mali a été au menu des discussions. Le ministre algérien a réitéré la position de l'Algérie en faveur d'une solution politique négociable entre les parties en conflit. La situation au Maghreb a été également évoquée, notamment la question du Sahara Occidental. Les deux parties ont rappelé leur attachement au principe de l'autodétermination du peuple sahraoui. Les deux parties ont également évoqué la coopération en matière de lutte antiterroriste, notamment à travers leur comité bilatéral. Selon le ministre britannique, Alistair Burt, “l'Algérie est un partenaire précieux et un acteur-clé dans la région", avant d'affirmer l'intérêt britannique pour l'Algérie : “Votre pays nous intéresse. Il présente de grandes opportunités pour nous." Sur la situation au Mali, le ministre anglais s'est dit en faveur d'un règlement à travers les négociations et dit apprécier la position de l'Algérie en la matière. Pour lui, une intervention militaire au Mali serait le dernier recours. C'est pourquoi il plaide pour un dialogue et des négociations pour mettre un terme à ce conflit. Sur le même sujet, M. Messahel dira que l'Algérie continue de croire que la solution politique est toujours possible. Tout en insistant sur l'intégrité territoriale du Mali, qui est “non négociable", le ministre algérien dira que “le pouvoir peut se partager, mais pas le territoire", appelant à une solution négociée entre le gouvernement malien et la rébellion. Il confirmera qu'Alger est en contact avec toutes les parties maliennes, à la demande de ces dernières, avant de préciser que “nous faisons la distinction entre les revendications légitimes des populations du nord du Mali et la lutte antiterroriste". Concernant la situation en Libye, le ministre britannique reconnaît la difficulté de récupérer et de contrôler les armes libyennes. Les nouvelles autorités libyennes, dira-t-il, ont besoin de temps et d'aide en vue de maîtriser cette situation. Visiblement non informé des résultats de l'élection égyptienne, le ministre anglais dit respecter le choix du peuple égyptien et affirme que son pays n'avait pas de favori entre les deux candidats. Il a indiqué que son pays était disposé à travailler avec les nouvelles autorités, mais attendait toujours de voir le contenu de la nouvelle constitution égyptienne. A B