En plus d'un bilan reluisant, la Délégation organise deux activités (une exposition de photographies au Parlement européen à Bruxelles, et une exposition de peintures à Alger), à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Laura Baeza, ambassadeur chef de la Délégation de l'Union européenne en Algérie, a tenu, hier matin au siège de la Délégation, une conférence de presse durant laquelle elle a dressé le bilan des activités culturelles organisées entre 2009 et 2012. Mme Baeza, qui a considéré la culture comme “un vecteur important du renforcement de nos relations bilatérales mais aussi des liens qui unissent déjà nos peuples", a rappelé les différents événements qui ont été initiés durant son mandat, notamment la Rencontre des écrivains algéro-européens, la résidence de photographes algéro-européens, et les Journées du film européen (en 2009). “Quand je suis arrivée en Algérie fin 2008, la Délégation, avec le concours des états membres, organisait une manifestation par an, le festival culturel européen en Algérie, qui est l'événement phare de nos activités culturelles. (...) Le festival, qui regroupe chaque année une centaine d'artistes de tous les pays de l'UE représentés en Algérie, connaît un grand engouement du public algérois, avec plus de 10 000 spectateurs à chaque édition", a-t-elle souligné. Laura Baeza a toutefois regretté le fait que ce festival ne puisse plus voyager dans d'autres villes algériennes, et ce, “en raison du coût de location des salles de spectacles, notamment à Alger, pour lequel la Délégation a dû faire un grand effort financier". Outre cet événement marquant du printemps, Mme Baeza a évoqué la Rencontre des écrivains algéro-européens qui a “encouragé le contact avec les intellectuels des deux côtés". Des liens se sont tissés entre les participants, et les écrivains algériens commencent à être connus ailleurs que dans la sphère francophone. L'oratrice a cité l'exemple d'un écrivain roumain qui a pris part à la troisième rencontre des écrivains, qui a réalisé un dossier dans une revue littéraire qu'il dirige en Roumanie sur la rencontre. Le fruit de cet échange est la traduction d'Amin Zaoui vers le roumain. Le patrimoine algérois exposé au Parlement européen Laura Baeza a également annoncé, durant cette rencontre avec la presse, l'organisation de deux activités durant ce mois de juillet, à l'occasion de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. La première activité est née d'une initiative commune de la Délégation et du Parlement européens dans le but de “rendre hommage à l'Algérie". Elle s'articule autour de l'exposition de photographies, “Alger, regards croisés", qui sera présentée au Parlement européen à Bruxelles, du 10 au 13 juillet 2012. Cette exposition est, pour rappel, le fruit d'une résidence – réunissant une vingtaine de photographes algéro-européens à Alger – qui avait pour thème “le patrimoine culturel et architectural de la ville d'Alger". “Par la suite, toutes les photos vont décorer le Service extérieur de l'Union européenne", a signalé Mme Baeza. Il a été également demandé aux photographes de photographier le Parlement européen. “On va essayer d'exposer ces photographies au Parlement algérien", a ajouté Mme Baeza, tout en informant que rien n'est encore officiel et que les contacts n'ont pas encore été pris avec le côté algérien. Elle a, en outre, indiqué que la ville de Bruxelles souhaiterait accueillir cette exposition, dans le courant de cette année. La deuxième activité est une exposition de peintures (avec vente de tableaux), dont le vernissage est prévu pour le 15 juillet à la galerie Mohamed-Racim. Un concours a été lancé en mai dernier à destination des étudiants de 3e et 4e années de l'école supérieure des beaux-arts d'Alger. La Délégation a reçu 37 tableaux représentant 23 pays européens. Les trois meilleures œuvres ont été sélectionnées, et les lauréats (M. Zerzour, Nour El-Houda Aïssat, Lydia Hamiti) seront récompensés le jour du vernissage. Enfin, Laura Baeza a annoncé qu'une convention va être prochainement signée avec le ministère de la Culture portant sur un programme de protection du patrimoine. Un programme de 4 années d'une valeur de 22 millions d'euros qui tend à “aider le ministère de la Culture à se doter de moyens plus performants dans la protection, la conservation et la gestion du patrimoine". S K