La cour d'appel de Paris s'est opposée hier à la demande d'extradition formulée par l'Algérie de l'opposant algérien Mourad Dhina, détenu à Paris depuis le 16 janvier. M. Dhina devrait, par conséquent, être remis en liberté en fin de journée de la maison d'arrêt de la Santé. Fondateur du mouvement Rachad basé en Europe et ex-cadre du parti dissous, M. Dhina avait été arrêté à l'aéroport d'Orly en vertu d'un mandat d'arrêt international. L'avocat de l'opposant algérien a salué cette décision. “C'est une décision logique, étant donné que les autorités algériennes n'ont pas produit d'éléments sur la nature, le fondement et les dates des faits reprochés", a réagi Me Antoine Comte. Le parquet général avait émis un avis défavorable à la demande d'extradition algérienne le 20 juin. Il avait relevé des discordances sur la date des faits reprochés, mais aussi des imprécisions sur les faits eux-mêmes, à savoir l'accusation d'avoir commandité ou financé l'achat d'un avion pour le compte d'un groupe terroriste.