C'est une mauvaise nouvelle pour les familles des victimes du terrorisme islamiste, Mourad Dehina ne sera pas extradé en Algérie. Ainsi Dhina ne répondra pas à ses actes par devant le tribunal, il retournera en Suisse pour continuer ses incitations au meurtre contre ceux qui ne partagent pas ses idéologies. En effet, malgré les pétitions des milliers d'Algériens et de journaliste, le cadre de l'ex-FIS ne sera pas jugé en Algérie. La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris a rejeté mercredi la demande d'extradition de Mourad Dhina. «Je remercie la cour», a dit M. Dhina après la lecture de l'arrêt par la présidente: «vu les conventions signées par l'Algérie et la France, il n'y a pas lieu d'accueillir la demande d'extradition ordonnée à votre encontre». A la suite de l'audience, M. Dhina devait retourner à la Maison d'arrêt afin d'être libéré. Le membre de l'ex-FIS dissous qui réside en Suisse et visé par un mandat d'arrêt international, avait été interpellé à son arrivée en France en janvier dernier et écroué. L'avocat général avait requis le refus de l'extradition et avait relevé des imprécisions sur les faits de terrorisme qui lui sont reprochés par l'Algérie. La demande algérienne s'appuyait sur une condamnation par contumace en juin 2005 de M. Dhina pour enrôlement dans un groupe terroriste armé actif à l'étranger. Le parquet général avait émis un avis défavorable à la demande d'extradition algérienne lors de l'audience le 20 juin. Il avait relevé des discordances sur la date des faits reprochés, mais aussi des imprécisions sur les faits eux-mêmes, à savoir l'accusation d'avoir commandité ou financé l'achat d'un avion pour le compte d'un groupe terroriste. Me Antoine Comte, l'avocat de M. Dhina, s'est félicité de cette décision «tout à fait logique car les autorités algériennes n'ont pas produit des éléments probants sur les faits reprochés». «Des demandes d'extradition le concernant ont déjà été refusées par la Suisse. Il y a une volonté de le faire taire», a accusé son avocat. La défense du terroriste ne savait certainement pas que son client n'a jamais été empêché de s'exprimer. C'est parce qu'il était accusé de massacres d'innocents que lui et ses acolytes sont activement recherchés.