Six athlètes seulement auront la lourde tâche de représenter l'Algérie lors des prochains Jeux olympiques de Londres en athlétisme, du 27 juillet au 12 août prochain. Il s'agit de Filali Tayeb (marathon), Souad Aït Salem (marathon), Mohamed Khaled Belabbès (3000 m steeple), Taoufik Mekhloufi (800 m), Rabah Aboud (5000 m) et Issam Nima (triple saut). Au début, 14 Algériens se disputaient une place aux JO, mais au final, six d'entre eux ont pu arracher ce fameux sésame. Néanmoins, on notera entre autres l'absence de Zahra Bouras et Bouraada pour un contrôle antidopage positif. De ce fait, l'athlétisme algérien enregistrera à l'occasion des JO de Londres une faible participation, peut-être la moins consistante des participations depuis l'indépendance. Même Baya Rahouli, habituée des JO en triple saut, n'a pas pu réaliser les minima, et de ce fait elle sera la grande absente, elle qui voulait prendre part à sa dernière compétition internationale. À ce titre, les chances de l'Algérie pour décrocher une médaille diminuent ou s'anéantissent presque, puisque les deux espoirs de l'athlétisme algérien ont été suspendus par la Fédération internationale d'athlétisme (Bouras et Bouraada). Ces Jeux olympiques de Londres seront un remake de la dernière édition en 2008 à Pékin, où la délégation algérienne d'athlétisme composée de 14 athlètes n'a pu arracher aucune médaille. Contacté par nos soins, le président de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA), Badreddine Belhadjoudja, estime que le nombre d'athlètes qualifié aux JO n'est pas reluisant, mais que ce groupe a les qualités pour aller au moins en finale. “Effectivement, six athlètes c'est peu, ce n'était pas dans nos prévisions, mais bon, le plus important est que les athlètes qualifiés ont les qualités requises pour réaliser de bons résultats. On aurait pu partir à Londres avec huit athlètes, n'était cette histoire de dopage de Bouras et Bouraada", dira le président, avant d'enchaîner : “La moyenne d'âge de nos athlètes est de vingt ans. En plus, quatre athlètes vont disputer leurs premières compétitions internationales officielles : il s'agit de Mekhloufi, Belabbès, Aboud et Filali. De ce fait, je pense que ces athlètes, et malgré leur inexpérience, vont honorer l'Algérie." Pour ce qui est des objectifs assignés par la FAA aux athlètes algériens, le président de la fédération pense qu'“il ne faut pas trop s'attendre à des miracles. Je pense que vu l'inexpérience notre équipe nationale d'athlétisme, engager deux voire trois athlètes en finale est déjà un exploit pour nous. Après, en finale, tout peut arriver", souligne le président de la FAA. S'agissant de la Franco-Algérienne, l'heptathlonienne Omrani, championne d'Afrique, qui n'a que 22 ans, et qui a raté de peu la qualif', Belhadjoudja estime que cette athlète, et bien qu'elle rate le rendez-vous de Londres, aura un bel avenir, puisque la politique de la FAA est le rajeunissement et le travail à long terme pour les JO 2016 de Rio (Brésil). S M