Le tribunal criminel près la cour d'Alger a reporté dimanche, à la prochaine session criminelle, le procès de 21 terroristes présumés, dont 18 en fuite, poursuivis pour assassinats et rapt avec demande de rançon. Le juge Omar Benkharchi, qui a décidé l'ajournement de cette affaire, en raison de l'absence de la défense, a procédé à la désignation d'avocats d'office. Parmi les accusés en état de fuite, Abdelmalek Droukdel, “émir" de l'organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et Abdelmoumen Rachid, qui a collecté des fonds pour l'achat des explosifs utilisés dans l'attentat qui a ciblé le siège du secteur militaire et un hôtel à Bouira. Concernant les mis en cause arrêtés, il s'agit de M'hamed Cherik (38 ans) “émir" de katibet Ennour activant à Boumerdès, Oualid Khaled (29 ans) et Othmane Touati (44 ans) arrêté récemment par les services de sécurité. Les prévenus ont participé à plusieurs attentats terroristes dont ont été victimes des membres de l'Armée nationale populaire (ANP) et de la Gendarmerie nationale à Tizi Ouzou et Boumerdès. Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi, à 2009, lorsque le terroriste repenti dénommé Sid-Ali avait décidé de se rendre aux services de sécurité, avouant avoir convenu avec M'hamed Cherik de saisir l'occasion de la sortie du public à Alger pour célébrer la qualification de l'équipe nationale de football aux phases finales de la Coupe du monde pour cambrioler des magasins et enlever des personnalités pour demander des rançons afin de financer des groupes terroristes qui souffraient alors de problèmes financiers. Les informations fournies par Sid-Ali ont permis aux services de sécurité d'arrêter les trois accusés dans cette affaire. R. N./APS