Au lendemain de la correspondance adressée par la Fédération algérienne de football (FAF) à la Fifa pour demander la délocalisation de cette rencontre, à cause du climat tendu qui règne à Bamako, la Fédération malienne (Femafoot) a réagi. Le «suspense» entourant le lieu qui abritera le match Mali-Algérie du 9 ou 10 juin, comptant pour les éliminatoires du Mondial-2014, devrait prendre fin dans peu de temps. En effet, il est prévu que la Fifa rende son verdict, après réception et examen de la réponse que la Fédération malienne lui a adressée, suite à l'interpellation de cette dernière sur les mesures de sécurité devant entourer le déroulement dudit match, après que la FAF eut envoyé une demande officielle pour délocaliser le match dans un autre pays, suite aux troubles politiques qui agitent le Mali depuis plusieurs mois. Le Mali et l'Algérie seront fixés dans quelques jours sur le site où se jouera la rencontre devant les opposer pour le compte des éliminatoires du Mondial-2014. C'est la Fifa qui le fera savoir 5 jours après réception du dossier de la Femafoot sur les conditions et les garanties sur la sécurité. Il est fort probable que le match comptant pour la 2e journée des éliminatoires du Mondial-2014 se jouera ailleurs qu'au Mali. Il y a quelques jours, la Fifa a envoyé une correspondance d'urgence à la Femafoot, lui demandant de s'engager par écrit à prendre toutes les dispositions nécessaires, sinon choisir un pays qui acceptera d'abriter la rencontre Mali-Algérie du 9 juin prochain. Les dirigeants de la Fédération n'ont pas tardé à solliciter l'aide des fédérations amies susceptibles d'accueillir le match des Aigles contre les Fennecs. Le secrétaire général de la Fédération, Boubacar Thiam, a révélé qu'un courrier a été adressé dans ce sens à la Fédération burkinabée qui aurait répondu favorablement. Un autre fait facilitera les choses pour la programmation de la rencontre Mali-Algérie à Ouagadougou, à savoir que les Etalons du Burkina Faso seront en déplacement à Libreville, capitale du Gabon, pour affronter le pays hôte. Donc, jouer cette rencontre au stade du 4-Août de Ouagadougou ne posera aucun problème. Un autre paramètre pourrait être en faveur d'une domiciliation dans cette enceinte : les bons rapports qui existent entre les deux pays. Le Burkina Faso a été un pays médiateur dans cette crise malienne, faut-il le rappeler. A noter que pour ce qui est des matchs de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, prévus en principe les 8-9-10 juin, la Fifa n'a toujours pas officialisé les dates, les stades et les horaires des différents matchs. Le dossier de la domiciliation de ce match est pratiquement ficelé au niveau la Fifa qui, pour des contraintes de calendrier, n'annoncera que la fin du mois de mai la ville où se jouera la rencontre Mali-Algérie. Bien que les dirigeants maliens affirment qu'ils ne recevront l'Algérie qu'au stade du 26-Mars de Bamako, cela ne les a pas empêchés d'entamer les démarches pour préparer une solution d'urgence, dans le cas où la Fifa déciderait de délocaliser la rencontre. Niamey, Dakar ou Conakry, des pistes probables. La Fédération malienne de football a adopté une résolution, celle de recevoir l'Algérie au Burkina Faso, en cas de force majeure. Ainsi, la Fédération burkinabée de football a été destinatrice d'une correspondance de son homologue malienne, lui faisant part de son souhait de recevoir l'Algérie sur son sol. Cela dit, les Maliens se préparent à toute éventualité, dans le cas où l'instance dirigée par le Suisse Blatter se montrerait intransigeante. Il est à rappeler qu'en plus du Burkina Faso, il y a aussi la possibilité de faire jouer le match à Niamey, Dakar ou Conakry qui constituent aussi des pistes très plausibles. La Fifa devrait donc prendre la décision de délocaliser cette rencontre au sommet, du fait que la situation est critique et personne ne pourra se porter responsable de la sécurité de la délégation algérienne. La Fifa et la CAF favorables pour la délocalisation des matches Suivant de très près l'évolution de la situation au Mali, la CAF et la Fifa sont sorties de leur mutisme pour demander à la Fédération malienne de football (FMF) la délocalisation du match Mali-Algérie comptant pour les éliminatoires du Mondial Brésil 2014 et les rencontres comptant pour les coupes africaines des clubs. En raison de l'instabilité politique à Bamako, la Fédération internationale de football association (Fifa) a demandé à la Fédération malienne de football (FMF) de délocaliser le match Aigles du Mali-Algérie du 9 ou 10 juin prochain entrant dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014. C'est dans la même lignée que la Confédération africaine de football (CAF) a, elle aussi, sollicité auprès de la Fédération malienne de jouer sur terrain neutre les matches retour des 8es de finale de la Coupe de la Confédération entre Club Olympique de Bamako-ENPPI de l'Egypte et As Real de Bamako-Wydad de Casablanca du Maroc qui étaient prévus pour les 11,12 ou 13 mai dernier. Face à ses deux demandes, la FMF a sollicité l'aide de la Fédération burkinabée de football (FBF) pour accueillir les différentes rencontres parrainées par la Fifa et la CAF. Cette sollicitation de la FMF ne sera pas refusée par son homologue du Burkina-Faso. Face à ces changements de lieu où se dérouleront les confrontations, l'ex-sélectionneur national des Aigles du Mali, Alain Giresse a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la Fifa. Pour lui, «la situation est calme» et également son «équipe se prépare dans de meilleures conditions». Il faut signaler que dans le cadre de la 1re journée des éliminatoires du Mondial Brésil-2014, les Ecureuils du Bénin recevront le 3 juin, au stade de l'Amitié de Kouhounou, les Aigles du Mali.
Le président de la Fédération malienne rassure, «Bamako est une capitale sûre» «Bamako est une capitale sûre», c'est en substance ce qu'a tenu à préciser le président de la Fédération malienne de football (Fémafoot), Hammadoun Kola Cissé, à son homologue algérien. En effet, la Fédération algérienne de football avait saisi la Fifa pour demander la délocalisation du match Mali-Algérie, prévu le 9 ou 10 juin à Bamako pour le compte de la deuxième journée du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, pour être joué sur un terrain neutre. «Quoi qu'on en dise, Bamako est une capitale sûre. Elle ne connaît pas d'attentats à l'instar de certains pays qui abritent des compétions internationales. Aujourd'hui, nos matchs de championnat se poursuivent normalement sans perturbations. Dieu merci», a déclaré Hammadoun Kola Cissé au Journaldumali.com. La demande algérienne est dictée par «la situation exceptionnelle» que vit le Mali en particulier dans la ville de Bamako et dans le but de «préserver la sécurité des joueurs» de l'équipe nationale d'Algérie, a précisé la FAF. Pour le patron de la Femafoot, la situation sociopolitique que connaît actuellement le Mali n'a pas eu des répercussions sur le calendrier de la fédération. N. B.