Le traitement informatisé des fiches de vœux n'a pas fait que des heureux : en une heure à peine, 750 recours ont été introduits. Une heure à peine après l'ouverture du site dédié aux résultats des affectations des nouveaux bacheliers (www.orientation.esi.dz), plus de 72 000 lauréats y ont accédé pour découvrir et confirmer leurs choix. C'est dire à quel point cette étape tant redoutée est primordiale pour les futurs étudiants qui pousseront un cri de joie et d'autres, malheureusement, un soupir de déception. Selon les statistiques avancées hier par le directeur de l'Ecole supérieure d'informatique et le directeur de l'enseignement supérieur, pas moins de 57,65% nouveaux bacheliers ont été orientés vers le premier choix mentionné sur leur fiche de vœux, soit 146 366 sur les 253 905 lauréats. “Un étudiant sur deux a été satisfait dans son choix premier", commente M. Haouchine, directeur au Mesrs. Et de rappeler les trois paramètres sur lesquels se base le traitement national des fiches de vœux, conformément à la circulaire de la tutelle, à savoir : les vœux exprimés, filière et moyenne du bac et la capacité d'accueil des établissements de formation supérieure. Selon le directeur de la prestigieuse Ecole supérieure d'informatique, le taux d'orientation des bacheliers vers les études de leur choix a connu une nette augmentation ces dernières années. Il est passé de 37,44% en 2009 à 47,97% en 2010 puis à 48,33% en 2011 pour atteindre les 57,65% cette année. Evidemment, les lauréats ayant décroché leur baccalauréat avec les mentions excellent et très bien auront été les mieux servis. Ils sont, en revanche, 220 612 futurs étudiants à être affectés vers les cinq premiers choix, soit 86,89% contre uniquement 82,73% en 2011. Toujours selon les statistiques du directeur de l'ESI, 96,70% des bacheliers (contre 94,70%) ont obtenu l'un de leurs dix choix. Le paradoxe pour cette catégorie, qui sera contrainte de se résigner à son sort, c'est que l'un des dix choix obtenus n'est pas forcément “le bon" et le plus souhaité. En fait, même si les choix sont passés de 15, il y a quelques années, à 10 seulement, les bacheliers moyens y sont piégés car en choisissant les filières selon leurs moyennes, bien sûr, ils sont contraints de remplir les dix cases et, parfois, ils mentionnent des formations auxquelles ils n'aspirent pas du tout. Et ils n'ont pas le droit au recours car la formation figure bel et bien sur leur fiche de vœux ! Il faut savoir qu'ils sont plus de 40 000 bacheliers à qui les cinq premiers choix ont été refusés. 750 recours introduits en une heure Le traitement national informatisé des fiches de vœux n'a pas fait que des heureux puisque 3,3% de bacheliers, soit 8 371, ont été “désorientés" et aucun de leurs dix choix n'a été satisfait. La tutelle leur accorde le droit de déposer un recours mais toujours selon les conditions énoncées dans la circulaire, à savoir les moyennes minimales et surtout les capacités d'accueil de l'établissement choisi. En fait, les places pédagogiques sont la principale clé. “Nous ne pouvons pas saturer les établissements de formation supérieure", justifie Haouchine. Les recours fusent déjà sur le site ! Le nombre de recours est passé de 46 cas au début de la conférence de presse pour atteindre les 750 en une heure ! Le nombre est appelé à augmenter, et ce sont les 8 371 bacheliers “désorientés" qui risquent de tenter leurs chances de changer de filière. Près de 4 000 bacheliers non inscrits Selon le conférencier, “l'opération de préinscription des nouveaux bacheliers s'est déroulée dans de bonnes conditions et a donné des résultats conséquents, comme en témoigne le fait que sur les 257 884 lauréats de la session 2012, 253 905 ont procédé à leur préinscription pendant la période fixée (du 9 au 15 juillet pour les préinscriptions et la confirmation). Soit un taux de 98,46%." Question : qu'en est-il du reste des nouveaux bacheliers ? Selon les conférenciers, les bacheliers qui n'ont pas procédé à leur préinscription sont ceux qui ont opté pour des formations hors secteur de l'enseignement supérieur ou ceux déjà inscrits à l'université mais qui ont refait leur baccalauréat pour améliorer leurs moyennes et changer de filière éventuellement, sans oublier ceux qui optent pour des études à l'étranger. Quant à ceux qui ne se sont pas manifestés par négligence ou autre raison, “ils n'ont qu'à assumer leurs responsabilités. La tutelle n'a pas lésiné sur les moyens pour informer les bacheliers sur les différentes étapes d'inscription et a accordé le temps nécessaire pour que les bacheliers puissent le faire". Les sciences médicales en pole position Cette année ne déroge pas aux autres dans le choix des filières. Les fameuses études en sciences médicales viennent en pole position avec 11 257 inscrits. Le choix s'est également porté sur les écoles préparatoires et les classes intégrées. M B