Sauf surprise de dernière minute, le congrès du “mouvement de redressement” du FLN aura lieu à la fin de la semaine prochaine, soit théoriquement le 26 décembre, à en croire une source au sein de la structure présidée par Abdelaziz Belkhadem. “Ceci dit, il risque d'être décalé de quelques jours”, a précisé, hier, l'ex-député et néanmoins responsable de la préparation du congrès, Si Affif, joint par téléphone. Si notre interlocuteur soutient que la date n'est pas encore fixée, la question sera tranchée dans les tout prochains jour, autrement dit, ce vendredi, il ne manque pas cependant de sous-entendre en filigrane que le consensus ait été établi autour du 26 décembre. “Il aura lieu (le congrès, ndlr) à la fin de la semaine prochaine”, a t-il fini par lâcher. À certains égards, le choix de la date est loin d'être fortuit, puisqu'il coïncide avec la célébration de la mort du défunt Houari Boumediène. Une manière, en décodé, pour ceux qu'on désigne communément de “redresseurs”, de mettre en exergue les liens privilégiés qu'ils entretiennent avec celui qui fût son proche lieutenant et ministre des affaires étrangères, l'actuel locataire d'El-Mouradia, en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika. Autre élément et non des moindres qui plaide en faveur de la date retenue pour le congrès, le peu de cas dont “le mouvement de redressement” fait de l'éventuelle décision de la justice à propos de l'invalidation du VIIIe congrès du FLN. Comme l'a affirmé Belkhadem :“nous sommes décidés à organiser le congrès quelle que soit la décision de la justice, car l'ampleur du mouvement et les dizaines de milliers de militants et d'élus qui nous ont ralliés n'ont pas attendu le verdict”, explique Si Affif. Mieux encore, si l'on ose entrevoir une insinuation de sa part, le verdict attendu dans cette affaire a de fortes chances d'être en leur faveur. “J'estime à propos des dossiers déposés par Benflis qu'il n'y a rien de nouveau. Ils n'affectent ni ne diminuent en rien les dossiers de recours des milliers de nos militants. Et puis la gestion illégale de Benflis ne date pas du VIIIe congrès. 25 mouhafadhas ont été dissoutes sans raison valable et remplacées par des structures dont les représentants ne respectent pas les statuts. Certains congressistes ont été désignés 5 jours avant les assises. Je le défie d'apporter une quelconque preuve qu'il ait organisé une AG élective depuis sa prise de fonction des rênes du parti”, affirme l'ex-député. Et d'ajouter : “Nous avons donné des noms et des jugements, certains congressistes sont condamnés par la justice”. “Je le défie d'apporter la preuve que Bouchemla, Sallat ont plus de 5 ans de militantisme”, ajoute t-il encore. Mais le sous-entendu se fait plus précis lorsqu'il affirme que “nous sommes confiants” et “si la justice venait à conforter notre position, elle serait la bienvenue”. Une confiance que peut corroborer la fébrilité qui s'est emparé du FLN. Selon certaines sources, Ali Benflis procèdera dans les prochains jours, à une réunion extraordinaire du comité central, sans doute pour parer à toute éventualité. Enfin le dernier élément, l'état d'avancement des préparatifs. Selon Si Affif, il ne reste plus que la tenue des congrès régionaux (Est, Ouest, Sud, Centre) prévus au courant de la semaine prochaine, et dont les congressistes seront élus au niveau des AG sur la base des statuts du VIIe congrès du FLN pour apporter les dernières retouches sur les textes du programme et des statuts adoptés déjà par les structures provisoires. “Tous seront invités au congrès y compris Benflis”, indique Si Affif. Selon ses dires, plus de 140 membres du CC issus du VIIe congrès ont émis le vœu d'y participer. Concernant le financement des assises, il récuse les accusations selon lesquelles ils bénéficient des largesses de l'Etat. Outre les nouveaux statuts et le programme, le congrès aura aussi à débattre de la question de la présidentielle. Nos tentatives de joindre le chargé de communication du FLN, Abdesslem Medjahed, pour connaître la version de l'aile légale, sont restées vaines. K. K.