La huitième édition du Festival de la chanson arabe de Djemila a, lors de la septième soirée, atteint sa vitesse de croisière en matière d'assistance et d'affluence du public. Wael Jassar, qui est considéré comme une référence dans le monde de la chanson arabe, était au rendez-vous pour mettre le feu et emballer le public qui a fait le déplacement, spécialement pour l'ovationner. Accompagné de son orchestre guidé par le maestro Dani Ayoub, Wael Jassar – qui s'est produit pour la deuxième fois au festival de l'ex-Cuicul – est monté le premier, à 23h15, animer son concert tant attendu, et ce, mercredi dernier. Wael Jassar a entamé son tour de chant par "Mahma te'oul" (quoi que tu dises), pour ensuite reprendre les plus beaux titres de son répertoire, notamment "Jorh el madi" (la blessure du passé), "Min houa li biebda" (qui commence le premier), "Mechit khlass" (tu es parti), et son succès "Metgharabine". L'artiste entonnera également "Akdheb alik" (je te mentirais), de la défunte diva Warda El-Djazaïria. Après les premières notes de "Aâz ennas" (la personne la plus chère), rien ne pouvait retenir le public qui transforme l'esplanade du stade Mohamed-Guessab en une piste de danse. Souvent comparé à Georges Wassouf, le chanteur à la voix gracieuse a encore une fois confirmé qu'il s'est forgé une identité propre, qui lui a permis de se distinguer par son propre style. "Me comparer à Wassouf qui reste le prince de la chanson arabe me faisait plaisir, cependant je peux dire que cela fait partie du passé, car je me suis fait une place avec mes propres chansons", a souligné Wael Jassar lors d'un point de presse, animé en marge de sa belle prestation. Pour ses projets, il a dévoilé qu'il est en train de préparer une nouvelle chanson intitulée "Qouli chay'an" (dis quelque chose), écrite par Sahel Abdelkarim et composé par Mahmoud Khayal, ainsi qu'un album pour enfant, et ce, après le franc succès réalisé par son premier album "Sali âla ennabi". Wael Jassar, qui sera en tournée dans plusieurs pays dont le Liban, la Jordanie, l'égypte, le Canada et les états-Unis, a qualifié le public sétifien d'"extraordinaire". Il rendra également hommage à Warda El-Djazaïria, en déclarant : "C'est la perte d'une grande icône de la chanson arabe. Elle a toujours apprécié ma voix et mes chansons. ‘Allah yarhamha'". Jeudi soir, Daoudi, enfant de Casablanca, a séduit le public qui s'est déchaîné sur les airs de la musique de cet artiste musicien (il joue du violon). Il a chanté ses titres les plus connus, notamment "Malou", "Baba Sidi" ou encore "Houbek enti", tout en reprenant des chansons de Zahouani, cheb Mami et Rabah Deriassa. F S