Eclipsé depuis l'institutionnalisation du Festival national du théâtre comique, le nom du comédien disparu, Hassan El-Hassani, dit Boubagra, va être mis au-devant de la scène, le temps d'une manifestation qui sera organisée au cours du mois de septembre. Il faut dire que l'annonce de la nouvelle de la tenue du festival, avec une affiche représentant le portrait de Boubagra, a suscité un sentiment de satisfaction chez un grand nombre de personnes, dont des hommes de culture et des amateurs du théâtre et du cinéma. Considéré comme une des figures emblématiques de la scène culturelle du pays, le comédien a été quelque peu oublié par les personnes en charge de l'organisation de la manifestation, qui sont obligées par la réglementation régissant les festivals de dédier chaque nouvelle édition à un personnage comique différent. Des volontés de la scène culturelle locale ont agi pour que le nom du comédien et son œuvre soient revisités, et que l'édition 2012 du festival soit consacré à Hassan El-Hassani dit Boubagra. Pour le plus grand nombre des hommes de culture et des associations versées dans l'art des planches et du cinéma, la décision vient réparer un oubli qui a été très pesant au cours de ces dernières années. Ce n'est d'ailleurs que justice, susurre-t-on auprès des associations qui ont été à l'origine des premières éditions du festival, et qui ont porté le nom du comédien avant l'institutionnalisation des festivals. Ainsi donc, c'est à Boubagra que sera dédiée la prochaine édition du Festival du théâtre comique, qui se déroulera du 25 au 30 septembre, à la maison de la culture Hassan-Hassani de Médéa. Décision prise par le commissariat du festival, qui a mis sur son site web les conditions de participation à la manifestation. Au nombre des conditions exigées pour prendre part à la compétition, il est exigé le caractère humoristique et comique des pièces, alors que les monologues et les sketchs ne sont pas admis dans le concours, est-il indiqué dans le communiqué du commissariat. Les organisateurs ont prévu l'instauration de 7 prix (texte, mise en scène, musique, scénographie, interprétation masculine et féminine). L'innovation apportée à la manifestation est la possibilité aux réalisateurs de films de court métrage de présenter des œuvres d'une durée de moins de 26 minutes, qui retracent la vie et le parcours du comédien, homme de théâtre et de cinéma. La récompense du meilleur court métrage est d'une valeur de 200.000 DA, tandis qu'un prix d'encouragement est également envisagé par les organisateurs, qui prévoient, entre autres, des ateliers de formation. M. E B