Les fondateurs du nouveau parti du Rassemblement espoir d'Algérie Tadj, que présidera l'ancien-futur-ministre des Travaux publics, entament la dernière phase dans le processus de préparatifs avant l'annonce publique de la naissance de la nouvelle formation. Selon des sources proches de la direction du nouveau-né de la scène politique, le dépôt officiel du dossier de création au ministère de l'Intérieur est prévu pour la semaine prochaine. Le 15 ou le 16 août, précise notre source. Au siège du parti, à Ben Aknoun, une course contre la montre est engagée pour finaliser tous les dossiers et “chantiers" engagés. Des groupes de travail s'attèlent à mettre les dernières retouches sur les textes et documents qui seront soumis au congrès constitutif prévu fin septembre, affirme avec euphorie notre source. Interrogé sur la date de l'annonce publique de la création du parti, notre interlocuteur dira qu'“aucune date précise n'a été arrêtée, ce sera vers la fin du mois en cours. Nous avons quelques propositions de dates, nous allons trancher et retenir la bonne au moment opportun". En dépit du refus de notre source de donner une date exacte, on croit savoir que l'annonce se ferait le 26 août ou le 28 août lors d'un meeting populaire qui sera organisé à la salle Harcha à Alger. Au cours de cette manifestation à laquelle seront conviés les militants, les cadres du parti, les députés, les sénateurs, des artistes, des sportifs, des personnalités politiques, des moudjahidine, le président de la nouvelle formation prononcera un discours de vingt minutes dans lequel, avance-t-on, il expliquera les raisons de la création du parti, les idéaux et les objectifs du parti Tadj. Le député d'Alger veut faire un grand show en optant pour la méthode et les procédés utilisés en Europe et particulièrement en France en matière d'organisation des meetings et manifestations politiques. S'agissant des cadres dirigeants et les fondateurs, notre source a refusé de divulguer les noms préférant maintenir le suspense jusqu'au bout sur la composante. Toutefois, elle récuse la prédominance des cadres dissidents du MSP. “C'est vrai, nous avons enregistré la venue de pas moins de huit membres du bureau national de ce parti, mais la liste des fondateurs est composée de gens qui sont venus d'autres partis, des personnalités n'ayant jamais appartenu à des structures politiques. Nous n'avons pas pour intention de structurer la dissidence, mais nous avons l'ambition de bâtir un grand rassemblement ouvert à tous les Algériens". Même si elle refuse de nous révéler la liste des membres de la direction, certainement pour garder l'information comme surprise, notre source avance toutefois que le collège des fondateurs est composé d'une soixantaine de personnalités publiquement connues et représentant toutes les couches de la société. “Vous aurez des surprises, des personnes auxquelles vous n'avez jamais pensées, des cadres très connus, des sportifs célèbres, des syndicalistes, des acteurs et des hommes de lettres, sans oublier les personnalités politiques". S'agissant des cadres et des militants du MSP, ancien parti de Ghoul, qui ont rejoint la nouvelle formation, notre interlocuteur a tenu à apporter des précisions. “Ceux qui sont venus du HMS sont les bienvenus, mais les gens doivent savoir que nous n'allons pas reproduire le même schéma. Ce ne sera pas du Hamas bis, ni un parti islamiste. Nous allons bâtir un parti où tous les courants vont cohabiter". Et d'ajouter, comme pour enfoncer le clou, que “Tadj ne viendra pas remplacer ou se substituer au MSP". S'agissant de la participation au futur Exécutif, notre source est catégorique. “On n'a pas créé un parti pour siéger au gouvernement mais pour offrir un nouveau cadre pour exercer la politique et militer. Ceci étant, nous allons siéger dans le gouvernement, où est le problème ?" Pour clore le débat sur l'identité de la nouvelle politique, notre source qui fait partie du premier cercle du président du parti indique que “les gens doivent savoir une fois pour toutes, que Tadj est créé pour se distinguer de ce qui existe sur la scène politique. Nous incarnerons la rupture avec le modèle classique de structuration et de militantisme que nous considérons à juste titre dépassé et consommé". Questionné sur la participation du nouveau parti aux élections locales du 29 novembre prochain, notre interlocuteur a donné une réponse positive, tout en précisant que “la direction choisira la forme et les circonscriptions. On présentera les listes pour toutes les APW mais pour les APC, c'est au cas par cas. Peut-être, ce sera juste les chefs-lieux de wilaya. On verra les choses clairement après le congrès". M A O