Jeudi prochain, la Commission nationale de candidatures se réunira sous la présidence de M.Abderezak Mokri. Les ministres MSP ne se porteront pas candidats aux élections législatives. Seul M.El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, se présentera dans la wilaya de Mila. «Les autres ont préféré prendre du recul afin de laisser la chance aux cadres émergents du MSP de siéger au Parlement», a déclaré à L'Expression M.Abderrahmane Saïdi, vice-président du parti, lequel a rassuré que ces derniers se sont retirés de leur propre gré. Les ministres qui n'ont pas émis le souhait de se présenter, défendront tout de même les chances de leurs collègues. Ces derniers animeront des meetings, chacun dans sa wilaya, afin de renforcer les chances du parti dans ces joutes. Pour le vice-président du MSP, cette décision confirme un principe cher au parti, «qui mise beaucoup sur l'alternance aux postes de décision». «Contrairement à l'étiquette que certains tentent sciemment de nous coller, les cadres du MSP ne sont pas obsédés par le pouvoir. Personne n'a l'ambition de s'éterniser dans son poste». Preuve en est, ajoute-t-il. «La moyenne d'âge de la direction du parti ne dépasse pas la cinquantaine. Elle varie exactement entre 35 et 45 ans». C'est loin d'être le cas des autres formations, se targue notre interlocuteur. Jeudi prochain, la Commission nationale de préparation des élections se réunira sous la présidence de M.Abderezak Mokri. Les membres s'attelleront à finaliser le programme de campagne, qui va couvrir les 48 wilayas. La campagne tournera autour de trois principaux volets: les questions d'ordre social, la corruption, et bien évidemment, le MSP profitera de cette occasion pour «défendre les principes qui constituent le socle de son programme politique» qui sont l'éducation nationale et le code de la famille. La rencontre de jeudi permettra aussi d'arrêter les listes de candidatures du MSP. Selon notre source, l'opération est en phase finale. Seules trois commissions de wilaya, celle d'Alger notamment, n'ont pas achevé leur travail. «C'est une question de jours», rassure M.Saidi. Nous apprenons, par ailleurs, que plusieurs députés de l'actuelle législature ont été reconduits tête de liste. C'est le cas du vice-président désigné dans la wilaya de Blida. D'autres cadres issus de la 4e législature prendront part à ce rendez-vous. La présence des figures de proue du Mouvement dans les deux chambres du Parlement est indispensable pour le combat politique que compte mener ce parti au cours des cinq prochaines années. Même si M.Saïdi reconnaît qu'un tel rendez-vous est source de convoitises pour les militants du parti, qui aspirent occuper un siège parlementaire, il affirme que la sélection des candidats, décentralisée cette année au niveau des commissions de wilaya, s'est faite dans «de bonnes conditions». «Certes des divergences ont surgi tout au long de l'opération, mais elles ont été vite endiguées grâce au sens de responsabilité dont ont fait preuve nos militants.» Quant aux critères exigés des candidats, notre interlocuteur cite entre autres, la crédibilité, la compétence politique et l'engagement du candidat au sein du parti Les militants du FIS dissous ne sont pas inscrits dans la stratégie du parti, sachant que le «dispositif de la Charte les exclut de facto de l'exercice politique». Le MSP refuse de prendre une deuxième fois le risque. En 2002, durant les élections locales, ses listes ont été sabrées par le ministère de l'Intérieur. Des réserves avaient été soulevées sur des candidatures.