Il est attendu un ralliement massif des cadres du MSP, de l'Alliance Algérie verte, de l'Alliance présidentielle pour cette nouvelle formation qui se veut au-dessus des clivages politiques traditionnels. Le nouveau parti de l'ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, continue d'alimenter les débats et susciter des réactions tant au sein de son ancienne formation qui fait face à une crise sans précédent que dans la mouvance islamiste. Cette initiative suscite par ailleurs curiosités et interrogations au sein de l'opinion publique et des milieux politico-médiatiques. Même si le député d'Alger refuse de s'exprimer pour le moment sur sa démarche, une source proche de son entourage, qui a requis l'anonymat, a accepté de donner des précisions et clarifications sur la nouvelle formation en voie de constitution. Selon notre interlocuteur, les fondateurs du parti travaillent actuellement pour finaliser le projet qui sera fin prêt début septembre prochain. Le chef de file du mouvement et actuel député d'Alger multiplie, lui et ses proches collaborateurs, les contacts avec des personnalités, des artistes, des sportifs, des députés et sénateurs pour les convaincre à rejoindre le nouveau parti. Quant à ses anciens collègues au sein de la formation islamiste, on croit savoir que pas moins de huit membres du bureau national du MSP ont déjà donné leur accord pour rallier le nouveau-né. Certains l'ont déjà fait tandis que d'autres vont l'annoncer, selon la même source, juste après la clôture de la session du madjliss echoura qui s'est tenue ce week-end. Il est attendu un ralliement massif des cadres et dirigeants du MSP vers le parti Ghoul dans les prochains jours et semaines, ajoute notre interlocuteur. On parle même d'un “exode", pour reprendre l'expression d'un proche du patron du futur parti. Ce dernier recrute même au sein des autres formations de l'Alliance présidentielle, de l'Alliance verte et des dissidents d'autres partis. Des anciens ministres, des anciens et actuels parlementaires, des maires, des PAPW sont annoncés. Des surprises ne sont pas à exclure quand la composante sera révélée, affirme notre source qui croit dur comme fer à la réussite de ce projet. Pour apporter la preuve de ce qui est avancé, notre source affirme : “À l'heure actuelle déjà, nous sommes en mesure de constituer un groupe parlementaire à l'APN dont le nombre de députés dépasserait celui de certains partis et alliance." Concernant la tendance et l'identité du parti, notre source a tenu à préciser que “la nouvelle formation sera constituée de cadres venant de toutes les tendances. Elle sera ouverte à tous les Algériens sans distinction d'idéologie et de doctrine politique. Ce sera un grand rassemblement." Le nouveau parti a-t-il des ambitions hégémoniques et se propose-t-il comme une alternative à tous les partis de l'Alliance présidentielle ? Non, récuse notre interlocuteur qui reconnaît que “la nouvelle formation a, il est vrai, l'ambition de jouer un grand rôle sur la scène politique nationale durant les futures échéances, mais en aucun cas elle n'a la prétention de tout monopoliser. C'est juste un large rassemblement des forces vives de la nation au-delà des clivages et divergences qui minent le champ politique". Notre source a insisté sur un détail à savoir “le nouveau parti ne sera pas d'obédience islamiste mais un parti qui fera la synthèse de tous les courants". Parallèlement aux préparatifs, une réflexion est engagée sur le choix de la dénomination, le slogan et le sigle du parti. Selon notre source, plusieurs propositions sont à l'étude actuellement. Certaines émanent même des citoyens qui ont écrit directement au fondateur du parti sur ses comptes personnels sur les réseaux sociaux facebook et Twitter. Les fondateurs du parti n'ont pas encore pris la décision définitive sur le nom du parti, toutefois, trois à quatre propositions sont déjà retenues avant de trancher sur celle qui cadre parfaitement sur les objectifs et l'identité du parti, affirme notre source. Cette dernière ajoute que les trois dénominations qui font l'objet d'une étude et analyse sont le “Rassemblement espoir Algérie" dont l'abréviation en arabe donnera “TADJ", le deuxième nom en langue nationale toujours s'intitule Djazaïr alwafaa wa el binaa “Djaweb" et le troisième est le Rassemblement pour l'Algérie (RPA). Les membres de l'équipe de l'ancien ministre des Travaux publics continuent de faire la prospection pour trouver une dénomination qui résumera les objectifs du parti et sera facile à retenir par les citoyens, ajoute notre source. Matériellement, le nouveau parti disposera de moyens nécessaires de travail et un siège national est en voie d'aménagement sur les hauteurs d'Alger. S'agissant de la participation du nouveau parti aux futures élections locales, notre interlocuteur nous a indiqué que la question n'est pas encore tranchée même si l'option de la participation reste la plus plausible, reste à savoir la forme et le nombre de circonscriptions dans lesquelles rentrera le parti. M A O