les gardes-côtes algériens ont repêché, jeudi, 3 ressortissants marocains au large de l'île de plane qui se trouve à quelques nœuds de la commune de Bousfer. Les rescapés, âgés de 19 à 22 ans, ont été retrouvés accrochés à des fûts. Selon leur récit, ils auraient embarqué clandestinement sur un navire battant pavillon panamien, et cela à partir du port de Casablanca. Découverts par les membres de l'équipage, les 3 jeunes malheureux ont été placés dans des fûts et jetés par-dessus bord sans aucun remords. C'était samedi dernier. Accrochés désespérément à leur radeau de fortune, les 3 clandestins ont ainsi dérivé pendant plus de 5 jours résistant probablement à la faim, la soif et au froid. Au niveau des UMc d'Oran, où ils ont été évacués, il nous fut interdit de les approcher, un officier de police assurait la garde à la porte d'entrée de la salle où ils sont hospitalisés. Les médecins de garde nous ont néanmoins affirmé que leur état de santé n'était pas inquiétant. “Ils sont conscients mais très faibles, compte tenu de ce qu'ils viennent de vivre”. Par ailleurs, le consul du Maroc se serait rendu à leur chevet, mais leur identité n'a pas été établie officiellement. Cette tragédie, au demeurant révoltante, nous rappelle l'affaire similaire qui s'est déroulée en juillet 2002, où 3 clandestins originaires d'Oran avaient été balancés par-dessus bord d'un navire chinois. Sur les trois clandestins un seul, Abdelkader, dénommé depuis “Abdelkader Titanic” avait survécu miraculeusement. Ses deux autres camarades n'avaient pas échappé à la mort, mais sur les deux un seul corps sera repêché. F. B.