Vingt-sept émigrés clandestins marocains sur les 54 repêchés par les gardes-côtes algériens au mois dernier ont pu rejoindre leur pays, a-t-on appris, hier, auprès de sources proches de l'hôpital d'Oran. Le rapatriement de ces ressortissants, tous originaires du nord du Maroc, s'est déroulé dans la discrétion, permettant ainsi à ces rescapés de retrouver les leurs. Selon des sources autorisées, la décision de rapatrier les ressortissants marocains aurait été prise par les autorités algériennes dans un cadre purement humanitaire. Conduits au poste frontalier de Boukanoun, les rescapés qui affichaient une bonne santé ont été livrés aux autorités marocaines par les gardes-frontières algériens. Admis au lendemain du naufrage de leur embarcation de fortune, ces “harragas”, au nombre de 54, ont échappé par miracle à une mort certaine. Ballottés par la houle, leur “pajera” a fini par chavirer. Parmi les survivants recueillis par la Marine algérienne, des clandestins subsahariens. Trois rescapés, deux Marocains et un Subsaharien, sont décédés malgré les soins intensifs prodigués par les médecins des urgences médico-chirurgicales (UMC), rappelle-t-on. Par ailleurs, 24 rescapés sont toujours gardés en observation au niveau des UMC d'Oran. Un ressortissant marocain, souffrant de traumatisme crânien, est médicalement suivi au service de neurochirurgie de l'institution hospitalière. H. G.