Le projet d'aménagement d'une plage artificielle sur l'immense plan d'eau du barrage de Beni Haroun séduit bon nombre de responsables, y compris le ministre de tutelle, Abdelmalek Sellal. Il semble que les autorités locales à Mila, à leur tête le wali, ont déniché l'une de ces géniales idées, qui ne nous viennent qu'une fois dans la vie. Selon une source de la wilaya, il prévaudrait dans la sphère de ceux qui ont pignon sur le tourisme local la pertinente idée de créer une plage artificielle sur les berges du gigantesque lac de Beni Haroun, qualifié à juste titre de mer intérieure, eu égard à l'étendue de ses rives qui couvrent pas moins de 35 km. Cette source affirme que le projet d'aménagement d'une plage artificielle au barrage de Beni Haroun, proposée par le wali de Mila, Abderrahmane Kadid, constitue, ces derniers jours, un sujet de débat au plus haut niveau. D'ailleurs, faut-il le souligner au passage, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a donné son aval, lors de sa visite à Mila le 5 août courant, à la réalisation d'une étude technique pour la concrétisation d'un tel projet. Un projet qui comblerait un manque immense en matière d'espaces de détente et de loisirs s'il venait à être matérialisé sur le terrain et participerait, dans une large mesure, au développement du tourisme nautique dans cette région de l'intérieur du pays. Dans une déclaration récente à l'APS, le wali s'est dit fort enthousiasmé à l'idée d'aménager une plage artificielle à Beni Haroun afin de réduire, d'une part, le nombre de noyades et, d'autre part, doter la wilaya d'un espace de baignade sécurisé qui permettra aux riverains de se rafraîchir et se détendre en toute quiétude. Pour ce faire, la wilaya de Mila a envoyé tout récemment une délégation de haut niveau en France pour s'enquérir de l'expérience de ce pays européen en matière d'aménagement de plages artificielles. La mission, composée entre autres du P/APW et du directeur de l'hydraulique, a visité notamment un barrage français renfermant des plages artificielles qui, selon les remarques de la délégation, attirent un nombre incroyable d'estivants. Rappelons que le barrage de Beni Haroun, qui s'étend sur sept communes, dont six à Mila et la septième dans la wilaya de Constantine, devient, en période estivale, un lieu de prédilection pour des centaines de jeunes de la région en quête de fraîcheur, ce qui n'est pas toujours sans risque sur leur vie. D'ailleurs, depuis la mise en exploitation en septembre 2003 de cet ouvrage hydraulique, les services de la Protection civile enregistrent annuellement entre 4 et 6 noyades dans l'immense plan d'eau, détail qui, à lui seul, justifie amplement la raison d'être de la future plage artificielle. K B