Les “redresseurs” du FLN comptent participer aux élections partielles, si jamais le scrutin pour les locales venait à avoir lieu. C'est du moins ce que l'on peut retenir de la conférence de presse animée par le coordonnateur du mouvement de “redressement” du FLN de Tizi Ouzou au centre culturel islamique qui dépend du ministère des habous. Cette entorse à la loi, qui interdit expressément pourtant l'utilisation des lieux de culte à des fins politiques, ne gène pas, outre mesure, les partisans de Bouteflika qui s'attellent à récupérer l'ex-parti unique dans le giron du clan présidentiel. Naït Sidi Ahmed Saïd, le chef des “redresseurs” au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, revendique quelque 400 adhérents et ne désespère pas de récupérer la mouhafadha du parti, aujourd'hui, entre les mains d'Arbouche, député de Benflis. “Nous allons récupérer la mouhafadha par tous les moyens légaux”, promet-il avant de préciser que les militants de base ont été marginalisés par l'actuelle direction du FLN. “Notre mission organique vise, à donner à chaque militant la place et le rôle actif au sein du mouvement et dans le parti”, est-il écrit dans la déclaration liminaire lue lors du point de presse. Les “redresseurs” se targuent d'avoir dans leurs rangs des élus du FLN, à l'image du maire d'Irdjen, alors que des élus APW et un député ont donné promesse de rejoindre le mouvement des “redresseurs” drivé par Abdelaziz Belkhadem. Abordant la question de la Kabylie, le conférencier dit fonder beaucoup d'espoir dans le dialogue que le gouvernement s'apprête à mener avec le mouvement des archs. Naït Sidi Ahmed affirme militer pour que la Kabylie reprenne “son rôle irremplaçable dans l'énergie humaine nationale et (transforme) la revendication véhiculée par le mouvement citoyen en un espoir”. à ce propos justement, à Tizi Ouzou, l'on s'interroge sur la liberté prise par les “redresseurs” qui activent sans être inquiétés. Y. A.