Candidature Les deux tendances du FLN continuent à s?affronter sur fond d?élection présidentielle. La direction du FLN n?a donné aucun accord pour la tenue d?un «congrès de la réconciliation» après l?élection présidentielle, a dit dans une déclaration le porte-parole du parti, Abdeslam Medjahed. Ce dernier considère que «l?idée d?un congrès de la réconciliation apparaît aussi surannée que vide de sens». Ce refus trouve sa genèse dans le fait que le FLN soupçonne que ce concept ne cache «les véritables desseins de ceux qui sont prêts à utiliser les stratagèmes» pour «satisfaire les appétits de pouvoir de leur commanditaire». Medjahed poursuit son argumentaire en disant que s?il y a besoin de réconciliation, c?est celle avec «les règles de la démocratie et avec la pratique noble de la politique». Cette réponse de Medjahed fait suite à l?affirmation de Belkhadem à Sétif selon laquelle le FLN aurait donné son accord à cette réunion. Cette guerre de déclarations intervient sur fond d?élection présidentielle. Belkhadem a, néanmoins, affirmé lors d?une conférence de presse animée au centre international de presse, qu?il ne sera pas candidat à cette élection, pas plus qu?il ne sera candidat à la présidence du FLN. Belkhadem, coordinateur du mouvement de redressement du FLN, renouvelle aussi sa décision d?organiser à la mi-décembre un autre congrès ouvert à tous les militants. Il nie tout conflit personnel avec Benflis, le secrétaire général du FLN, et souligne que le président Bouteflika n?est pas l?instigateur de ce mouvement. Pour lui, l?élection présidentielle n?a d?ailleurs aucune relation avec les turbulences que traverse actuellement le parti. Belkhadem serait même prêt à soutenir la candidature de Benflis si le congrès le désignait à cette fonction. Les redresseurs continuent de renforcer leurs troupes puisque 75 députés ont déjà rejoint le mouvement ainsi que de nombreux élus locaux qui seraient au nombre de 3 000. Belkhadem n?est pas encore fixé sur l?ampleur de la dissidence au sein du Conseil de la nation et attend le renouvellement partiel de cette instance pour en savoir davantage. Ces militants sont censés redresser le FLN après la déviation opérée dès le 7e congrès à une époque où Benflis n?était pas encore secrétaire général et où Bouteflika n?était pas encore président, rappelle Belkhadem. Ce dernier affirme qu?il cessera de faire partie de ce gouvernement, «si le projet de réconciliation est abandonné». Les animateurs du mouvement de redressement considèrent que Benflis a conduit le FLN sur une voie éradicatrice. Le côté juridique du conflit a aussi été abordé par Belkhadem qui rappelle que la requête d?invalidation du 8e congrès sera étudiée le 11 de ce mois. Le congrès aura lieu quelle que soit la décision de la justice, affirme néanmoins Belkhadem.