Abdelaziz Belkhadem l'a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse “Les activités du FLN ne sont pas gelées” Le coordonnateur du mouvement de “redressement” du FLN a appelé Ali Benflis à participer au “congrès réunificateur”. Le coordonnateur provisoire du mouvement de “redressement”, Abdelaziz Belkhadem, a animé, hier, au Centre international de presse, une conférence de presse au cours de laquelle il a tenté de remettre quelques pendules à l'heure. Il a fait lecture du verdict, rendu mardi par la chambre administrative près la cour d'Alger, pour corriger, a-t-il dit, une erreur dans l'interprétation de l'énoncé de l'arrêt. Le ministre d'Etat ministre des Affaires étrangères a affirmé qu'il n'est notifié nulle part dans le jugement que les activités du FLN sont gelées. “La décision de justice déclare les résolutions et structures issues du VIIIe congrès nulles et non avenues. Tous les avoirs du FLN sont également bloqués jusqu'à ce que le parti réadapte ses statuts aux lois de la République”. Abdelaziz Belkhadem était assurément contraint de faire cette mise au point car dans l'absolu, le mouvement de “redressement” n'aurait pas pu tenir son “congrès rassembleur” si les activités du FLN sont réellement gelées. Il a précisé, en outre, que l'arrêt de la chambre administrative n'est pas suspensif, en ce sens que le recours qu'introduira la direction du FLN auprès du Conseil d'Etat, ne saurait surseoir à son exécution. Le leader du mouvement de “redressement” du FLN a, par ailleurs, annoncé que les assises, qui devront dans l'entendement des détracteurs de Ali Benflis corriger les dérives du VIIIe congrès, se tiendront au plus tard durant la seconde quinzaine du mois de janvier. “Nous avons dû bousculer le calendrier à cause des élections sénatoriales”, a-t-il dit. À vrai dire, le mouvement de “redressement”, qui devait organiser son congrès au mois de décembre, a préféré attendre d'être conforté dans ses visées par une décision de justice. D'autant que le jugement défavorable à Benflis et à ses partisans, fera certainement basculer dans le camp des “redresseurs” les nombreux militants et cadres qui attendaient de voir dans quelle direction le vent tournera pour se positionner dans la bataille rangée entre les deux tendances du FLN. Abdelaziz Belkhadem a abordé aussi la problématique du cadre organisationnel du prochain rendez-vous organique. Traditionnellement, ce sont les instances sortantes qui président aux préparatifs du congrès. Les mandats des structures (bureau politique et comité central) du VIIe congrès ont toutefois expiré il y a plus d'une année. “Le congrès pourra être convoqué, en alternative, par les 2/3 des élus et cadres du parti”, a affirmé le conférencier. À ce titre, il a indiqué que plus de 3 000 sur environ 5 600 élus locaux du FLN ont voté, lors des élections sénatoriales, pour les candidats portés par le mouvement de “redressement”. Le mouvement a remporté douze sièges au Conseil de la nation, ce qui prouve, au regard de Belkhadem et de ses collaborateurs, que la majorité des élus et cadres les soutiennent. Le membre du gouvernement a invité, encore une fois, Benflis et ses compagnons, à participer aux travaux du “congrès réunificateur”. “Au FLN, il n'y a ni vainqueur, ni vaincu. Nous ne voulons pratiquer ni l'exclusion, ni la marginalisation. Tous les militants du FLN sont conviés à contribuer à l'édification du parti”. Il est clair que l'appel du chef des “redresseurs” restera sans réponse tant le pourrissement a atteint son paroxysme entre les deux ailes antagonistes du FLN. S. H.