Les syndicats tirent la sonnette d'alarme et avertissent que la protestation tant redoutée pourrait bien venir cette année de la région du Sud et des 18 secteurs de la Fonction publique de cette zone. Le tant espéré départ de Benbouzid du département de l'Education nationale n'écarte pas pour autant le spectre de la contestation et de la paralysie des établissements scolaires. D'innombrables dossiers et vieux conflits minent le secteur. Abdelatif Baba Ahmed a demandé du temps pour prendre connaissance dans le détail, du legs de son prédécesseur, mais c'est le temps justement dont ne dispose plus la famille de l'éducation car elle en a tellement accordé à l'ancien responsable. Vainement d'ailleurs ! Logiquement, un nouveau responsable mérite toujours une courte période de transition afin de lui permettre d'annoncer le ton. Ce dont certains partenaires sociaux semblent convaincus. Pour l'heure, c'est le stand- by ! Et c'est tant mieux pour les élèves qui n'auront pas à commencer l'année scolaire dans l'agitation qui les replongerait dans la paresse. Il est à craindre toutefois que la contestation tant redoutée ne change de région et surgissent du sud du pays ! Selon certaines indiscrétions syndicales, la région du Sud pourrait créer la surprise et être derrière une nouvelle fronde sociale. Une fronde qui ne toucherait pas uniquement le département de l'Education nationale mais tous les secteurs de la Fonction publique de la région, soit près d'une vingtaine. Ce qui paralyserait à 100% toute la zone du Grand-Sud du pays et inciterait les autorités à lâcher du lest pour éviter toute “contamination" ou prolifération vers le Nord principalement. Le facteur déclencheur de cette probable agitation n'est autre que le vieux dossier de la prime de zone que tous les fonctionnaires de la région réclament depuis de longues années. Les différents syndicats en ont même fait cause commune, mais leur revendication est restée lettre morte. Devenu cheval de bataille de différents syndicats, ce dossier est au-devant de l'actualité et des préoccupations des syndicats. Ces derniers exigent l'actualisation de l'indemnité de la zone géographique et la prime d'excellence de la région sud accordées par les pouvoirs publics pour encourager l'installation des fonctionnaires dans cette zone. Octroyées depuis de longues années déjà, ces primes n'ont connu aucune revalorisation. Mieux, leur calcul n'a jamais suivi les différentes augmentations salariales des fonctionnaires et se fait toujours sur la base des salaires de base de 1989 pour l'une des indemnités et celui de 2001 pour l'autre. Cette non-actualisation par rapport au salaire de base actuel induit un énorme manque à gagner pour les travailleurs de cette région. La perte qui varie selon le classement catégoriel atteint pour ceux classés à la catégorie 14 près de 5 000 DA par mois, explique le Snapest. Et d'avertir que “ce dossier à lui seul peut déclencher des protestations". De son côté, le Cnapest menace de “déclencher une grève spécialement pour faire aboutir cette revendication". L'Unpef- Sud a, quant à elle, lancé un appel “à tous les fonctionnaires de la région pour se préparer à d'éventuelles actions de protestation en vue de faire face à l'exclusion et au silence des pouvoirs publics". M. B