Grèves cycliques, sit-in et rassemblements nationaux et locaux en coordination avec d'autres syndicats du secteur sont au menu de la contestation que comptent relancer les enseignants. Les formules et les dates de cette protestation seront connues au courant de cette semaine. Epargné jusque-là par la fronde sociale qui va crescendo ces derniers mois, le secteur de l'éducation nationale risque de faire face à une nouvelle montée de la protestation des enseignants. Selon un communiqué du Cnapest, un vent de colère soufflera prochainement sur le département de Benbouzid. Le principe de la relance de la contestation est acquis. Reste seulement à fixer les dates et les formes de cette nouvelle révolte dans le secteur de l'éducation. En fait, voulant frapper fort et faire pression sur la tutelle, les syndicats du secteur ont non seulement attendu l'approche des examens de fin d'année pour monter au créneau mais comptent agir en commun et en un seul front. “La coordination avec les différents syndicats capables de faire aboutir les revendications des fonctionnaires du secteur” a été la principale recommandation de la session extraordinaire du Cnapest tenue le 9 avril dernier en présence des représentants de 40 wilayas, indique le communiqué du syndicat. Autre importante conclusion de cette session est “le lancement d'un vaste mouvement de protestation”. Le syndicat prévoit diverses options à savoir des grèves cycliques, des sit-in et des rassemblements nationaux et locaux qui seront organisés en coordination avec d'autres syndicats. “Le conseil national a délégué le bureau national pour décider de l'action et de la date de sa tenue en accord avec les autres partenaires syndicaux dans un délai ne dépassant pas la semaine en cours”, souligne le communiqué du conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique. Et d'appeler les enseignants qui “ont toujours combattu pour l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle d'être à la hauteur de leurs aspirations et de se mobiliser en vue de faire aboutir leurs revendications”. Revenant, justement sur la plate-forme de revendications, le communiqué du Cnapest cite en premier lieu, la révision du dossier relatif au régime indemnitaire par l'application de l'IATC (Indemnité des activités et des travaux complémentaires) qui ne peut être inférieure à 50% du salaire de base ainsi que le calcul de la prime de zone sur la base de la nouvelle grille salariale. L'application des lois relatives à la médecine du travail, la révision du statut particulier, la révision du nombre d'années d'exercice du métier pour avoir droit à la retraite, le droit au logement et le brûlant dossier de la gestion des œuvres sociales sont les autres doléances formulées par le Cnapest.