Résumé : Après le départ de son ami , Yacine dévoile à sa femme que ce dernier était d'une nature gaie, car il était né au printemps. Est-ce la vérité ? Telles qu'en sont les choses, Nassim avait un caractère ouvert et gai... Au lycée, toutes les filles étaient amoureuses de lui. Une semaine plus tard, le couple est invité à dîner, et Nassim offre à ses amis des cadeaux coûteux. Ce dernier hoche la tête en souriant : -Lorsque j'ai connu Nassim, il avait de la morve au nez et chialait comme une fontaine lorsque l'enseignant le sermonnait. C'était un garçon timide et effacé que j'ai toujours assisté. Nassim se met à rire : - Et toi tu étais la terreur de la classe... Combien de fois ne t'a-t-on pas mis au piquet ? - Oui. Mais je ne me bagarrais pas pour rien... Je défendais les faibles comme toi... - Oui c'est ça. Tu étais le superman... Il se retourne vers Sara : -Un jour, il s'était même procuré un couteau pour faire peur à un autre gamin de son espèce... Il l'avait menacé de lui arracher toutes ses dents, s‘il continuait à lui mettre de l'ombre... Monsieur voulait être le seul chef de la classe. - Il voulait lui arracher ses dents ? C'était donc une prédisposition vers sa profession future. - Peut-être. Mais qui aurait dit que le terrifiant Yacine allait s'assagir, devenir dentiste et épouser une femme aussi formidable que toi. Sara toussote : -Hum... A propos de femmes, vous avez dû en faire des malheureuses dès votre adolescence. Les deux amis se regardèrent avant d'éclater de rire... Sara les regarde curieusement à tour de rôle : -Pourquoi riez-vous autant... Ai-je dis quelque chose de ridicule ? Les larmes aux yeux, Yacine lève une main pour protester : -Non... Nous rions parce que tu nous a rappelé une anecdote... -Ah ! Une anecdote avec une femme ? Nassim s'arrête de rire pour lancer : -Il va falloir que je te raconte ce passage inoubliable de notre jeunesse. Il regarde Yacine qui riait toujours et prend une longue inspiration : -Nous allions sur nos dix-sept ans tous les deux, et nous étions en terminale. Il y avait des filles dans notre classe... Les unes étaient belles, les autres moins belles, mais bien plus intelligentes... On dirait que la nature s'était amusée à doter d'un don les unes, aux dépens des autres... Bref ! Nous étions plusieurs garçons à courir derrière la “reine", une jolie fille de l'Est, qui ne laissait personne indifférent... Nous allions jusqu'à lancer des paris sur elle... Qui pourra lui parler le premier, qui pourra l'accompagner, qui pourra lui prêter ses livres, ou l'aider à faire ses devoirs. Mais cette “reine" ne s'intéressait ni aux garçons ni même aux filles... Elle avait un seul but dans la vie : décrocher son bac et aller à l'université. Il se met à rire et Yacine en fit de même : -Tu te rappelles de tout ça Nassim ? -Et comment ! Je ne pourrai jamais oublier ce qui s'était passé. Il revint vers Sara : -Nawel, notre fameuse reine, avait fière allure. Elle était moyenne en classe et n'était pas très intelligente. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle était idiote... Disons qu'elle était futée. Il fallait donc user de la ruse pour l'approcher. Yacine lance alors un pari devant les garçons : il va la harceler et lui faire une cour assidue, jusqu'à ce qu'elle consente à sortir avec lui. Pour commencer, il se met à rédiger un texte assez “chaud" à son intention. Une lettre d'amour dans laquelle il déclarait sa flamme. Il termine par des vers poétiques et parfume le papier avant de le glisser dans une enveloppe. Voilà tout est là pour un premier pas... Seulement, il fallait aussi songer à la façon de lui transmettre cet écrit. Quelqu'un proposa alors de le glisser dans un des livres de cours que parfois nous nous passions pour les révisions. Un garçon propose le livre de géographie que Nawel devait lui emprunter. Yacine glisse alors l'enveloppe entre les plis de l'ouvrage et attendit. C'est alors qu'un événement inattendu se produit. Une fois le livre entre ses mains, et sans même prendre le temps de l'ouvrir, Nawel le passe à une “grosse patate" moche comme un pou, en échange d'un livre de littérature.... Cela s'était passé si vite que nous nous en sommes à peine rendu compte... Mais le comble, c'est que le message romantique de Yacine avait atterri chez cette fille ! (À suivre) Y. H.