Résumé : Ayant obtenu les visas et les billets à temps, Yacine et Sara partirent pour Paris. La jeune femme appréhendait son séjour dans la capitale française. Elle craignait de ne pas pouvoir faire face à la tentation. Nassim vint les accueillir à l'aéroport. Contrairement à elle, il semblait heureux et si sûre de lui. Pourra t-elle résister aux flammes ravageuses de ses yeux ? Yacine s'empare des bagages : - Je crois que nous devrions rentrer. Il fait un froid de canard ! Nassim les précède vers son véhicule : - Je vais tout de suite vous mettre à l'aise dans mon appartement, il fait chaud et vous aurez tout le loisir de manger et de vous reposer avant mon retour. J'ai un important projet à mener à bon port. Dans deux jours au maximum, je serais plus libre. On pourra alors sortir et nous amuser. Heu... je veux dire si vous êtes là pour ça tous les deux ! Il souriait et Sara frissonne. Avait-elle froid ou peur ? Elle n'en savait rien. Elle s'attendait un peu à cette attitude trop familière de Nassim, mais ne comprenait toujours pas comment elle avait pu tomber dans le labyrinthe des tentations. Son cœur battait à se rompre devant cet homme qui pouvait “charmer" toutes les femmes, mais qui l'avait choisie elle précisément. Devenait-elle folle ? Comme pour se donner du courage, elle se retourne vers son mari et tente de lui sourire : - J'ai froid... Je... je crois que je ne suis pas assez habillée pour la température de Paris en cette période de l'année. Yacine lui rendit son sourire : - Moi aussi Sara... Il se frotte les mains : - Nous serions bientôt au chaud. Je pense que Nassim va nous mettre tout de suite à l'abri des inconvénients de la “nature parisienne". Ils arrivèrent chez leur ami et Sara découvrit que ce dernier habitait un bel et confortable appartement dans un quartier des plus en vue de Paris. Nassim était aisé, et ne semblait pas se refuser quoi que ce soit. Il devait mener une existence paisible et sans problèmes. Elle était en train de contempler “Déjeuner sur l'herbe", un tableau d'Auguste Renoir, qui était accroché au dessus d'une cheminée dans le salon lorsqu'une voix la fera sursauter : - Comment te sens-tu Sara... ? Elle se retrourne vivement et rencontre le regard brûlant qu'elle appréhendait tant : - Heu... bien... bien, merci ! Elle regarde autour d'elle. Yacine était allé déposer les bagages dans leur chambre et elle se retrouve tout d'un coup seule avec cet homme qui lui faisait, certes, peur mais qui l'attirait aussi... Elle sentait que ses tentatives de le maintenir à distance, seraient vaines. - On dirait que tu t'intéresses à Renoir. - Heu... oui. C'est un peintre que j'apprécie. Je suis contente de retrouver une de ses œuvres chez-toi. - Une copie... comme pour tous les grands peintres, ses œuvres originales ne sont pas à la portée de tous. Elle hoche la tête et il poursuit d'une petite voix : - Une œuvre d'art est toujours difficile à acquérir... C'est un peu comme une jeune et jolie femme. On la désire, mais souvent on ne sait pas comment conquérir son cœur. Elle se sentit de plus en plus mal à l'aise, et se demande ce que pouvait fabriquer Yacine. - Il n'y a que les connaisseurs qui savent arriver à leur fin, poursuit-il en la regardant intensément. À ce moment précis, Yacine revint au salon : - Je me sens beaucoup mieux dans cet appartement chauffé. Je ne suis pas du tout tenté par une sortie aujourd'hui. À vrai dire, je crois que le voyage m'a fatigué, et le climat de Paris en ce moment n'incite pas à s'aventurer à l'extérieur, n'est-ce pas Sara ? Elle prend place dans un fauteuil avant de répondre : - Toi au moins tu as pu dormir durant tout le voyage, par contre moi... Il rit : - Je me fais vieux. Ton mari se fait vieux Sara... -Alors fais comme les vieux...Mets tes pantoufles et viens te réchauffer devant la cheminée. -Je vais chercher du café... Ou bien préférez-vous déjeuner d'abord...... ?, -Qui te prépare à manger .. ? Demande Yacine....Je pensais que tu passais tes journées dans les restaurants. Nassim prend un air effaré : -Quel calamité.... ! Je ne suis pas aussi inutile que tu le penses....Je fais la cuisine aussi bien qu'une femme avertie...Bien sûr je ne peux pas valoir le cordon bleu de Sara, mais je sais me débrouiller....Pour être plus honnête, pour aujourd'hui j'ai fais une exception : J'ai commandé notre déjeuner chez un traiteur. Il se lève : -Je vous sers un café, et je mets la table. Sans trop réfléchir Sara se propose : -Laisse-moi faire ....Il suffira de me montrer la cuisine.. -Au fond du couloir....Heu...Je viens avec toi. Elle se rendit compte de sa bévue mais ne pu reculer. Nassim la précède et elle le suit. (À suivre) Y. H.