En marge de la 17e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila), la Cinémathèque algérienne, en collaboration avec le Sila, organise, du 22 au 27 septembre 2012, un cycle du film sous le thème cinéma et littérature intitulé “Lignes en bobines". Au programme, de grands films adaptés pour la plupart de romans classiques et best-sellers du siècle dernier que le public pourra tout au long de la semaine revoir ou découvrir. Le cycle se veut complémentaire du Sila. Il met l'accent sur la relation de la littérature et le cinéma qui ont appris à se compléter durant le siècle dernier. L'ouverture a été donnée avant-hier dans la journée. Trois films ont été projetés : “la Question" d'Henri Alleg, réalisé par Laurent Heynemann, “l'Opium et le bâton" de Mouloud Mammeri, réalisé par Ahmed Rachedi, et en ouverture le film franco-germano-italien “le Désert des tartares", de Valerio Zurlini adapté au cinéma en 1976 du roman éponyme de Dino Buzzati. Le film traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps et raconte l'histoire d'une forteresse perdue au milieu d'un grand et énigmatique désert. Isolés à la frontière d'un royaume et d'un autre Etat appelé “l'état du Nord", des soldats hantés par la mort gardent l'espoir de participer à un grand événement. Le lieutenant Giovanni Drogo vient d'être affecté au fort Bastiani, dont la vocation est de prévenir une éventuelle invasion barbare. Mais il ne s'est jamais rien produit de tel, et les officiers sont condamnés à une attente interminable. Le temps passe, et le lieutenant Drogo, englué dans l'ennui, ne se décide pas à partir. Sa vie s'étire et se délite jusqu'au moment où la menace surgit à l'horizon. à ce moment, il est trop tard. Drogo succombe à une maladie et meurt sans avoir eu à combattre l'ennemi. Une atmosphère particulière, une perpétuelle alternance entre l'attente et l'échec, le tout dans un rythme effréné ou les transitions entre les séquences sont plutôt brutales, et d'une seconde à une autre on avance dans les jours, les mois, voire les années sans s'en rendre compte, ce qui peut être déroutant. Le programme du cycle sera pour le moins varié et se poursuivra jusqu'à jeudi. Défileront films américains, français, algériens ou encore japonais. Nous noterons de grands classiques tels “Pour qui sonne le glas" d'Ernest Hemingway, adapté en 1943 par Sam Wood, “Notre dame de Paris" de Victor Hugo, ou encore “A l'ouest rien de nouveau", prévu pour aujourd'hui à 16h. En outre, si le Sila, actuellement sur Alger, connaît un succès et l'engouement du public, le cycle quant à lui est loin d'avoir le même sort. Il faut dire que le jour de l'ouverture il n'y avait pas foule devant le guichet, bien au contraire, le public a oublié l'événement semble-t-il, la salle était quasi vide si ce n'est quelques cinéphiles qu'on pouvait compter sur les doigts d'une main. F Y N