Les syndicalistes du Cnapest intégreront, en tant que représentants des enseignants, les groupes de travail mixtes chargés d'étudier les questions relatives aux revendications. Après avoir tourné le dos aux deux syndicats autonomes, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Conseil des lycées d'Alger (Cla), qui ont paralysé les établissements du pays depuis le début de l'année scolaire, le ministère de l'éducation nationale a fini par lâcher du lest. C'est ainsi que le chef de cabinet, Boubeker Khaldi, a rencontré, mardi dernier, Méziane Mériane, secrétaire général du Cnapest, au siège du ministère de l'éducation. Cependant, le responsable du syndicat et ses délégués ne se sont pas présentés à cette réunion sous la casquette syndicale du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, mais en qualité de représentants des professeurs du secondaire à l'échelle nationale. Ces derniers se sont engagés, à l'issue de cette rencontre, à suspendre le mouvement de protestation et à participer à l'enrichissement du programme ainsi qu'assurer le bon déroulement de l'année scolaire. De son côté, le ministère de l'éducation nationale a promis de lever toutes les sanctions administratives et d'œuvrer auprès des instances concernées pour arrêter la procédure judiciaire, et ce, dès la signature du PV d'accord. Cependant, le collectif des enseignants présents sera intégré dans les groupes de travail mixtes chargés d'étudier les questions relatives aux revendications des enseignants, à savoir le statut particulier et la retraite après 25 ans de service. Il a été convenu, par ailleurs, de privilégier la voie du dialogue avec le collectif des enseignants dans le traitement des problèmes et des litiges qui pourraient survenir au cours de l'année scolaire. Selon le responsable du Cnapest, cette démarche spontanée est motivée par le désir du ministère de l'éducation nationale de mettre fin au conflit dans le secteur de l'éducation. “Cette rencontre a exprimé le désir du ministère de l'éducation nationale de dénouer le conflit des enseignants qui perdure. De toute façon, toutes les grèves finissent autour d'une table de négociation. J'aurais voulu que le département de Benbouzid eût adopté cette démarche avant le début de l'année scolaire", déclare M. Méziane Mériane qui ajoute : “Nous allons suspendre les journées de protestation des 28 et 29 décembre et espérant que Benbouzid tiendra ses promesses !” Rappelons que le ministre de l'éducation nationale a proposé au Conseil des lycées d'Alger une rencontre similaire à celle-ci avec le même procès-verbal, le 24 novembre dernier. N. A. Le CLA se démarque Réagissant à la dernière rencontre entre le ministère de l'Education nationale et le Cnapest quant à la suspension du mouvement de grève dans les lycées et la levée des sanctions contre les enseignants, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) dénonce les termes de cet accord pour ne pas y avoir été associé. “Le CLA n'est pas astreint à un engagement qu'il n'a pas signé et continuera à agir et à mobiliser les enseignants autour des revendications qui portaient initialement sur la revalorisation des rémunérations”, souligne le CLA dans une déclaration rendue publique hier. Le syndicat de M. Redouane Osmane rappelle que son organisation a refusé, par le passé, de signer ce genre de PV, chose que vient de faire le Cnapest.