Il aura fallu des renforts et surtout une intervention des forces de sécurité pour disperser ce groupe de jeunes qui a barré la route avec des pneus brûlés, des tôles de chantiers et divers autres objets. Un groupe de jeunes de la cité El-Nasr, au sud de la ville de Khenchela, a procédé avant-hier à la fermeture d'un important axe routier sur la route nationale qui relie Khenchela à Biskra, pour exiger l'octroi d'autorisations d'exploitation des locaux commerciaux construits à proximité de leur cité. Il aura fallu des renforts et surtout une intervention des forces de sécurité pour disperser ce groupe de jeunes qui a barré la route avec des pneus brûlés, des tôles de chantiers et divers autres objets. Ce groupe de chômeurs, qui rappelle que des correspondances ont été déjà adressées récemment aux autorités locales, mais demeurées lettre morte, demande une répartition équitable des locaux commerciaux destinés aux jeunes chômeurs mais surtout qu'on leur affecte le site qui avait abrité l'ex-Souk El-Fellah. Le blocage de cette route névralgique entre Khenchela et Biskra a provoqué un énorme malaise parmi les automobilistes, contraints de rebrousser chemin ou de contourner cet axe en passant par la nouvelle ville. Par ailleurs, un autre groupe composé de dizaines de jeunes chômeurs, issus des différents quartiers du chef-lieu de la wilaya de Khenchela, en particulier ceux de la cité Lamouchi, plus connue sous le nom de Route de Batna, ont procédé dans la même journée vers 16h, et pour la énième fois, à la fermeture de la RN 88 qui relie Khenchela à Batna, pour protester contre le chômage et les promesses non tenues des responsables quant à leur enrôlement dans les différents dispositifs de recrutement des jeunes chômeurs. Ces derniers qui réclamaient des contrats de travail se disent marginalisés par rapport aux autres jeunes des autres wilayas d'Algérie. Leurs multiples démarches auprès du bureau de l'emploi, la daïra et la commune ont été sanctionnées par de vaines promesses, selon leurs propos. Quelques responsables locaux se sont déplacés pour discuter avec les protestataires à qui ils ont promis de régler dans les plus brefs délais leurs problèmes avec des débouchés pour un emploi. Mais malgré le refus de ces jeunes un peu en colère qui ont perturbé le trafic routier, ils ont finalement réussi à les calmer et ont promis de prendre leurs problèmes en charge. M Z.