Eco-conception, recyclage, développement durable, maîtrise de l'énergie ont été les maîtres mots du 1er Symposium international sur “la gestion environnementale" qui s'est clôturé hier à l'hôtel Sheraton. Une rencontre, à l'initiative de MDE-Consult et le Club des entrepreneurs et industriels (Ceimi), est dédiée aux spécialistes et autres décideurs au niveau des différentes institutions étatiques et privées aux fins d'amorcer une nouvelle approche à intégrer, absolument et nécessairement, dans l'actuel processus de mise à niveau des entreprises. “La situation est préoccupante", fera remarquer un participant à cette rencontre d'envergure étayant ses propos par des données chiffrées révélatrices à plus d'un titre. “L'Algérie génère 10 millions de tonnes de déchets ménagers/an, et cela va crescendo, et pas moins de 3,5 millions d'autres déchets industriels stockés dont on ne sait vraiment pas quoi en faire", a-t-il déploré, tirant la sonnette d'alarme de ce qui est qualifié clairement de “problématique". De l'avis des experts, il est temps, aujourd'hui plus que jamais, d'aborder les questions de l'efficience énergétique et de l'éco-construction. Quoi de plus urgent, en effet, à plus forte raison, de que ce l'Algérie a connu, cet été : un véritable calvaire avec des coupures d'électricité pénalisantes ? Un état de fait qui, selon toute vraisemblance, a mis à nu des anomalies de gestion, une absence de vision, tout en faisant ressortir une inconscience inconsidérée dans la consommation de notre ressource naturelle qui ne durera pas éternellement. Les experts préconisent, à ce titre, des solutions simples ; il ne manque que la volonté pour les accomplir... “Il s'agit d'améliorer la compétitivité de l'entreprise à travers un diagnostic de stratégie global qui permet d'identifier des FFOM (faiblesse, force, opportunité et menace)", commence par expliquer un expert en la matière, avant d'ajouter : “Découle, de cela, un plan de mise à niveau à travers des actions matérielles et immatérielles." Pour cela, notre interlocuteur conseille de mettre en place une campagne de vulgarisation auprès des ménages pour l'installation de solutions photovoltaïques. “Il serait indiqué d'accompagner cette vulgarisation par des mesures incitatives telles que le financement sous forme d'aide et des crédits à des taux d'intérêt bonifiés. Cela suppose la promotion de l'éco-construction dans les zones des Hauts-Plateaux et le Sud par l'utilisation de matériaux locaux tels que le BTS (béton terre stabilisée) initié par le Cnerib (Centre national d'études et de recherches intégrées du bâtiment)." Dans un autre registre, l'expert en question parle des zones industrielles et du développement intégré qui prennent en charge l'équipement et l'aménagement adaptés pour assurer une bonne exploitation de l'espace. Les projections en matière d'activité doivent être régulées en fonction de l'activité et doter, en définitive, les zones en question de déchetteries à même de recueillir des déchets avec un potentiel de réutilisation (bois, carton, etc.). En somme, il s'agit pour les experts d'exposer leur savoir-faire et laisser aux politiques de prendre les décisions adéquates. C'est loin d'être le cas aujourd'hui dans notre pays, alors que, sous d'autres cieux, on aborde avec insistance la question de l'économie verte. En Algérie, on se suffit à promulguer des lois qui ne sont jamais appliquées sur le terrain et on continue à construire en adoptant un seul et même modèle sans tenir compte des spécificités de chaque région. N S