Ce projet d'utilité publique n'a pas été lancé par le ministère des Travaux publics pour des raisons inexpliquées, au grand dam des usagers de la route qui sont confrontés quotidiennement à des bouchons multiples et à des risques potentiels en empruntant la RN21 dans les deux sens. Dans un passé récent, la ville de Annaba était ralliée en un laps de temps n'excédant pas cinquante minutes, car la circulation des véhicules était fluide et ne posait aucun problème aux usagers de la route. Depuis quelques années, cette destination est appréhendée, car la RN 21 est encombrée sur des dizaines de kilomètres par des convois de poids lourds, bus, taxis, véhicules particuliers, remorques qui roulent au ralenti car les dépassements sont dangereux. Des accidents mortels ont endeuillé tant de familles, et la circulation dans les deux sens de cette route nationale, passage obligé vers les wilayas de Batna, Oum El-Bouaghi, Biskra, Constantine et autres, est devenue un véritable calvaire, puisque le parc roulant a décuplé. En février 2010, un bureau spécialisé d'experts avait présenté, lors de la réunion de l'exécutif de wilaya, une étude détaillée sur le dédoublement de la RN 21 Guelma-Annaba, transitant par l'autoroute Est-Ouest en cours de réalisation par le consortium japonais Cojaal. S'appuyant sur un support audiovisuel, le conférencier avait présenté à l'assistance cinq variantes, dont les tronçons varient entre 22,9 km et 25,4 km. Dans tous les cas de figure, les localités de Héliopolis, Guelaât Bou-Sbaâ et Nechmeya sont contournées par le tracé du futur réseau routier qui traverse des zones humides, des terres agricoles, des propriétés privées et des reliefs escarpés et montagneux, ce qui nécessite l'édification de tunnels, ponts et divers ouvrages. Les cinq variantes proposées débutent du rond-point de Guelma aux limites de la wilaya de Annaba qui prend en charge la poursuite du projet initié par le ministère des Travaux publics. L'étude prévoit deux fois le dédoublement des trois voies dont la largeur respective est de 3,5 m, sachant que la bande médiane comporte 9 m et les accotements un mètre chacun. L'expert a révélé qu'il a été relevé un trafic routier de 22 314 véhicules par jour sur cette RN 21, dont les intersections sont la RN 20 et les CW 156, CW 166 et CW 12 qui desservent d'autres destinations. Les coûts des projets envisagés diffèrent d'une variante à l'autre selon les trajets envisagés, les contraintes des terrains, le déplacement des lignes d'énergie électrique, des lignes téléphoniques, des conduites d'eau potable, du réseau d'assainissement, des indemnités à verser aux expropriés, etc. À la faveur d'un riche débat au cours duquel les avantages et les inconvénients des cinq variantes ont été passés en revue, les services techniques avaient plaidé pour la quatrième option dont le coût global est de l'ordre de 13,6 milliards de dinars, un montant certes élevé, mais jugé le plus fiable et le plus approprié. Le wali de l'époque avait donné son aval et instruit les responsables de la DTP, maître de l'ouvrage de ce futur projet, sur la nécessité de coordination entre les wilayas de Guelma et Annaba. Ce projet d'utilité publique n'a pas été lancé par le ministère des Travaux publics pour des raisons inexpliquées, au grand dam des usagers de la route qui sont confrontés quotidiennement à des bouchons multiples et à des risques potentiels en empruntant la RN 21 dans les deux sens. Un appel pressant est lancé aux pouvoirs publics aux fins de le finaliser, car Guelma souffre énormément de la faiblesse de son réseau routier. H B