L'ancienne gloire du Mouloudia d'Alger des années 1970, Zoubir Bachi, estime que l'actuel coordinateur de la section football du club, Omar Ghrib, n'est certainement pas l'homme qu'il faut au Mouloudia, et c'est plutôt la faute à certains dirigeants qui ont fait le vide autour du club. “C'est inconcevable qu'un club de l'envergure du Mouloudia d'Alger, aussi populaire, soit géré comme un club de quartier, dans la mesure où il n'existe pratiquement pas de conseil d'administration, ni de conseil de discipline ou alors une organisation dirigeante appelée à prendre des décisions dans la concertation et la sérénité dignes d'un grand club. Actuellement, toutes les décisions et initiatives viennent de la part d'une seule personne, en l'occurrence Omar Ghrib, c'est inadmissible", estime Bachi. Pour lui, tout a commencé lors de l'assemblée générale pour la restitution du sigle MCA. En optant pour une autre composante de l'AG, cela avait ouvert la voie à des personnes, dont Omar Ghrib, de se retrouver dans la gestion du club, explique-t-il : “Tout a commencé suite au vide instauré autour du club. Lors de la fameuse assemblée générale de la restitution du sigle qui s'est déroulée à la cantine de Sonatrach au cours de laquelle près de 70 membres ont été exclus sans même être avisés." “Voilà comment le club s'est vidé aussi facilement de son entourage, lors de cette AG, car dans la précipitation et l'urgence on a placé une nouvelle assemblée où figurait M. Ghrib et beaucoup d'autres personnes, c'est quelque chose d'inconcevable", révèle-t-il. L'ex-joueur du Mouloudia ne veut pas accuser directement Omar Ghrib : “Je ne pointe pas le doigt vers Omar Ghrib, qui a fait ce qu'il a fait devant une situation de fait accompli, c'est l'entourage de Ghrib qui est défaillant, ce sont les dirigeants et les responsables du club. On ne peut pas laisser un club comme le Mouloudia entre les mains d'une seule personne. Ghrib s'est débrouillé comme il a pu, en empruntant de l'argent qu'il met sur le dos du Mouloudia. Au fil des années, les dettes s'accentuent et la situation sera dure pour les éventuels repreneurs et le Mouloudia. Dans ce cas-là, je ne sais pas comment on peut avancer, ça devient difficile de mettre en place une nouvelle structure dans des conditions pareilles, au moment où cette personne décide seule certainement avec un noyau de joueurs, mais le résultat est là : on change d'entraîneur tous les mois, c'est indigne d'un club comme le Mouloudia", ajoute Bachi. Comme la plupart des anciens joueurs du Mouloudia, Bachi souhaite voir une personnalité à la tête du MCA. “En tant qu'anciens joueurs, on aimerait voir à la tête du Mouloudia une grande personnalité intellectuelle, ayant une moralité certaine et une grande sagesse. On a le droit de l'exiger en raison du prestige du club, on a le droit d'exiger une personne d'envergure", conclut-il. A. I.