Brahmia : «Je vais rentrer à la villa par la force de la loi.» Grande victime des choix prônés par Rabier, Réda Sayeh s'est exprimé pour la première fois sur sa situation. Habituellement très discret, l'ex-joueur de Mekhadma est sorti de son mutisme, égratignant au passage Jean Paul Rabier qu'il accuse d'avoir divisé le vestiaire par sa façon de gérer le groupe. Réda comment vous sentez-vous actuellement ? Physiquement je suis bien mais moralement je ne vous cache pas que j'ai vécu des moments très difficiles. Et la défaite que nous avons concédée face à l'USMA n'a fait qu'accroître ce sentiment de frustration. Révélation et meilleur buteur de l'équipe la saison passée, comment expliquez-vous votre relégation au rang de simple figurant ? C'est le terme exact car je me suis retrouvé sous l'ère Rabier à suivre les matches à partir des gradins. Je n'étais même pas convoqué parmi les 18. Et sincèrement, je n'ai aucune explication à cela. Après avoir été la révélation de l'équipe la saison passée avec onze buts toutes compétitions confondues, je me retrouve subitement comme un intermittent du spectacle. A n'y rien comprendre. Vous semblez en avoir plein sur le cœur... Malgré tout cela, je ne me suis jamais exprimé et je n'ai pas critiqué les choix du coach. J'ai tout accepté même si je souffrais au fond de moi. Comment peut-il en être autrement lorsque lors des matches d'application je joue comme arrière latéral et souvent le remplaçant des remplaçants... Vous avez pourtant eu votre chance contre Saoura... Au contraire, je n'ai jamais vu cela, soit changer sept éléments après deux matches de championnat. Cela était inconcevable. Il aurait été préférable de garder la même équipe qui avait gagné à Tlemcen et personne n'aurait trouvé à redire. On ne change pas une équipe qui gagne. Et puis les changements opérés ont sapé le moral des joueurs. C'est-à-dire ? Par son attitude, Rabier a affiché clairement ses choix et les joueurs qui allaient jouer face à l'USMA. Et cela a eu pour effet de briser le moral de ceux qui ont été alignés face à Saoura. C'était très maladroit de sa part. Une attitude qui a d'ailleurs eu pour effet de diviser le vestiaire de l'équipe alors qu'il y avait une très bonne ambiance au sein du groupe. Et pour être franc, je savais que Rabier n'allait pas faire long feu au club. Est-ce que vous vous réjouissez de son limogeage ? Je ne suis pas de ceux qui se réjouissent des malheurs des autres. Je n'ai fait que livrer des constatations. Personnellement, j'aurais aimé qu'on gagne ce match derby face à l'USMA. Même si je n'ai pas joué ce match, je n'ai pas pu trouver le sommeil car cet échec m'a beaucoup affecté. J'avais une pensée toute particulière pour nos supporters qui ont quitté le stade la mort dans l'âme alors qu'ils avaient été formidables et exemplaires. Votre avis sur la nomination de Djamel Menad qui est le nouvel entraîneur du club ? C'est formidable d'avoir un entraîneur de la trempe de Menad qui connaît parfaitement le football et la mentalité algérienne. Il a été aussi un très grand joueur par le passé, ce qui est très important dans le CV d'un entraîneur. Avec lui, je suis profondément convaincu qu'on ira loin. Votre sentiment sur la convocation de votre partenaire et camarade, Djallit, en équipe nationale ? Je suis content pour lui. Il le mérite. Il est en train de réussir un début de saison tonitruant. Je souhaite qu'il gagne sa place chez les Verts et je pense qu'il a les moyens et les qualités pour y arriver. En tout cas, il pourra compter sur mon aide. Votre prochain match face à Chlef s'annonce difficile et compliqué. Mais il faudra à tout prix le gagner. Pensez-vous pouvoir y arriver ? Les matches contre l'ASO ont toujours été compliqués. Nous aurons à faire à un adversaire qui joue la Ligue des champions. Il faudra qu'on soit très costauds, surtout moralement, pour sortir victorieux. D'ailleurs, on n'a pas le choix, il faut qu'on gagne pour se relancer et reconquérir notre merveilleux public. A nous donc de tout faire pour que les trois points restent chez nous. ------------------------------------------------------------------- Zedek tient son AGE Ghrib élu président du CSA/MCA Hier en fin d'après-midi, le groupe de Zedek a tenu les travaux de l'AGE en se basant sur la liste des membres de l'AG établie en 2008 lors de la restitution du sigle. Il n'est un secret pour personne que sur la liste des 44 membres, 4 anciens dirigeants sont décédés, c'est ainsi que les membres de l'AG ont été fixés à 40. Quant aux candidats au poste de président du CSA/MCA, seul Ghrib a postulé pour prendre les destinées du club, du fait qu'il est le candidat du consensus parmi le groupe de Zedek. Il est à rappeler que lors des travaux de l'AGE, 21 membres étaient présents et 6 procurations ont été retenues. C'est ainsi que le quorum a été atteint. Ghrib a été élu à l'unanimité par ses pairs au poste de président du CSA/MCA. Ghrib : «La légalité est revenue au MCA» «Comme vous l'avez constaté, je suis élu président du CSA/MCA par les membres de l'AG et c'est la véritable liste des membres qui a été retenue et non celle qui a été élargie de manière illégale. Ce qui m'intéresse le plus, c'est le fait que la légalité soit revenue au MCA. Notre préoccupation, maintenant, est de négocier avec Sonatrach au sujet de la SSPA/MCA et par la suite on pourra parler du CSA, car pour l'instant, nous n'avons pas de section», dira Ghrib. «Je n'ai jamais critiqué Liewig, on l'a induit en erreur» Pour ce qui de sa réaction par rapport à Patrick Liewig qui a demandé à ce qu'il ne parle plus de lui, à ce sujet Ghrib nous a confié : «Je n'ai jamais critiqué Liewig depuis qu'il est parti et je n'ai jamais remis ses compétences en cause, si ce n'est le problème de communication avec certains joueurs. Je pense donc qu'on a induit Liewig en erreur pour parler de la sorte. Au risque de me répéter, je ne l'ai pas critiqué.» ----------------------------------------------- C'est le Mouloudia qui payera ses frais de séjour à Alger Rabier toujours au Hilton en attendant son argent Trois jours après son éviction, le technicien français Jean-Paul Rabier est toujours à Alger, lui qui n'est pas près de rentrer chez lui sans avoir touché ses 20 000 euros. Bien que les dirigeants du MCA ne l'ait pas rappelé, ils se sont mis d'accord avec lui pour qu'il reste à l'hôtel Hilton en s'engageant à le payer dans l'immédiat. Autrement dit, et en attendant de lui donner ses indemnités financières, c'est le MCA qui payera son séjour dans le luxueux hôtel, alors que les voyants sont au rouge. Selon une source digne de foi, on laisse entendre que Rabier n'a pas encore signé son contrat. Si c'est le cas, on se demande comment se fait-il qu'une licence lui a été établie par LFP pour qu'il soit sur le banc. Le cas de Rabier est plein d'ambiguïtés, d'autant plus qu'il observe actuellement le mutisme, au moment où au MCA on avance qu'il a bel et bien signé un contrat de deux années. Comment dès lors se fait-il qu'il renonce à tous ses droits pour réclamer seulement 20 000 euros ? Il est à rappeler que Patrick Liewig, même s'il a signé un contrat au MCA, le document n'a jamais été déposé à la LFP et aucune procédure n'a été entamée par la direction du club pour lui établir un permis de travail. Ainsi, Rabier compte faire valoir tous ces arguments pour qu'il puisse être payé. Jusqu'à présent, le technicien français, qui se trouve à l'hôtel Hilton, ne veut pas parler de son départ et dans le cas où il ne serait pas payé, il compte saisir la FIFA et c'est tout simplement le MCA qui risque de se retrouver dans une situation très embarrassante, car même Liewig est en train de mener une action pour que son dossier soit sur la table de la commission des litiges de l'instance de Sepp Blatter. Le MCA, qui a été sommé par la FIFA de payer plus de 90 000 euros à Nouzaret, aura à s'expliquer une nouvelle fois sur le cas de Liewig et probablement Jean-paul Rabier si ce dernier ne touche pas l'argent qu'il réclame. ------------------------------------------------------------- Brahmia : «Je vais rentrer à la villa par la force de la loi» Invité par la chaîne télévisée Djazairia, le nouveau président du CSA/MCA, Ammar Brahmia est intervenu sur le sujet d'actualité à savoir son entrée à la villa du club pour entamer sa mission, après qu'il a été installé dans ses fonctions. Fort de ses arguments, Brahmia a usé d'un discours sage et modéré, appuyé par des arguments tangibles. «En ma qualité de président du CSA/MCA, je me suis déjà réuni avec les membres de mon bureau et nous avons même commencé à travailler. Quant à notre entrée à la villa de Chéraga, je tiens à vous dire que je vais rentrer par la force de la loi, car la réglementation est claire, et personne n'est au dessus des lois de la République que tout le monde doit respecter.» «Je ne veux pas qu'un incident se produise » Il y a une semaine de cela, Amar Brahmia et son comité directeur se sont vu interdire l'accès à la villa de Chéraga par Ghrib et ses partisans, bien que la veille ils fussent installés dans leurs fonctions par les services de la DJSL. Toutefois, Ammar Brahmia a opté pour la sagesse, bien que ses partisans lui aient suggéré d'entrer par la force. Sans pour autant évoquer d'une manière directe le problème, afin que ses propos ne soient pas mal interprétés, il dira que «je ne suis pas inquiet, car je suis dans mes droits et je veille à ce que la réglementation soit appliquée à la lettre. Je ne veux pas qu'un incident se produise pour que je rentre à la villa du club, car ce n'est qu'une question de temps pour moi». «Celui qui dit que le quitus ne fait pas foi d'un document officiel ignore la loi» Sans pour autant le citer nommément, Ammar Brahmia a répondu à Omar Ghrib. Ce dernier a expliqué son refus de laisser Brahmia et son équipe rentrer à la villa de Chéraga par le fait qu'il a seulement un récépissé, et non un agrément attestant qu'il est le président du CSA/MCA. A ce sujet, Brahmia dira : «Celui qui avance que le quitus ne fait pas foi d'un document officiel ignore la loi. Sachez qu'après une élection et une fois que le scrutin est validé par la DJSL et la DRAG cette instance vous délivre un quitus qui sert ce que de droit, conformément aux dispositifs qui régissent les associations. L'agrément ne sera délivré qu'une fois que l'enquête des instances compétente sera achevée.» «Ceux qui contestent la validité de l'AGE m'ont appelé à me porter candidat et j'étais au MCA en 2000» Tout en évitant de verser dans la critique, Ammar Brahima a fait passer son message à d'anciens dirigeants qui crient à qui veut les entendre que l'AGE où il a été élu à la tête du club est illégale. Brahmia a fait une révélation de taille lorsqu'il dira : «Ceux qui contestent la validité de l'AGE, m'ont appelé au moment où je me trouvais en Ethiopie pour présenter ma candidature au poste du président du CSA/MCA. Comment se fait-ilmaintenant qu'ils contestent mon élection ? Pour ceux qui ne le savent pas, j'étais au MCA en 2000, et qu'ils n'essayent pas d'induire les gens en erreur.» Allusion faite sans aucun doute à Zedek et Aizel, du fait que dans l'entourage du club, on laisse croire que ce sont eux qui l'ont appelé pour le convaincre à présenter sa candidature, avant de changer de fusil d'épaule. «Le Mouloudia ne doit pas être l'otage de ceux qui l'ont endetté et géré par une seule personne» «Un grand club comme le MCA ne doit en aucun cas être l'otage de ceux qui l'ont endetté et géré par une seule personne. Le Mouloudia doit être dirigé par des compétences afin de lui redonner la place qui lui sied. Ceux qui ont mené le club à cette situation doivent quitter le navire, car ils ont présenté leurs démissions chez le notaire (il exhibe les documents). Encore une fois, la réglementation doit être respectée», conclut Brahmia.