Résumé : Sara consentit à accompagner Nassim. Ce dernier revient encore à la rescousse pour la presser de divorcer. Ils étaient amoureux l'un de l'autre, et il avait hâte de l'avoir à lui seul pour le restant de leurs jours. Sara lui parle de leur comportement indigne. Nassim la rassure. En amour tout est permis. Pour la détendre, il lui offrit des cadeaux. Elle lui demande alors de patienter. Elle remet ses cadeaux dans le sac en papier et le redépose sur le siège arrière : -Tu connais ma situation... Nous attendrons le temps qu'il faudra pour... -Attendre ! Mais je vais devenir fou... Je ne peux plus attendre Sara... Je deviens dingue rien qu'à te regarder... -Il ne fallait pas alors proposer ces vacances à Yacine. -Comment ? Tu regrettes d'être là ? Tu n'apprécies pas ma compagnie ? -Non... Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je pense que si nous étions loin l'un de l'autre, nous aurions mieux supporté nos sentiments... -Je rêve ou quoi ? Te rends-tu compte que les jours que j'ai passés loin de toi ont été les plus pénibles de ma vie ? -Je le conçois... Mais il fallait résister à ces sentiments qui sont en train de nous détruire... Je ne voulais pas accompagner Yacine... Lorsqu'il m'avait proposé ce voyage, je voulais me dérober... Mais il avait tant insisté que j'ai fini par accepter. Je savais que le séjour ne sera de tout repos pour moi. -Tu ne voulais pas me revoir Sara ? C'est ça ? Elle le regarde, et il remarque que deux longues larmes avaient tracé son visage. Alors il la prend dans ses bras et la serre contre lui : -Oh ! Ma chérie... Oh ! Sara... Je ne voulais pas t'attrister... Excuse-moi. Je t'avais promis de t'emmener t'amuser et voilà que je te chagrine. Elle se met à sangloter contre lui : -Oh ! Nassim que m'arrive t-il ? Je n'aurais jamais cru qu'un jour je serais prise entre le marteau et l'enclume... Il lui relève le menton et lui embrasse les yeux et le front : -L'amour est un farceur... Il aime taquiner les âmes sensibles... Nous ne sommes que ses victimes. Il la secoue : -Ne te laisse donc pas aller à la tristesse et au chagrin... Nous finirons par trouver la bonne solution... En attendant, allons dîner et nous amuser. Elle se dégage et tente de remettre un peu d'ordre dans ses cheveux... Son maquillage avait coulé, et son visage en était tout barbouillé. -Tu veux te refaire une beauté ? Qu'à cela ne tienne. Dans le restaurant où nous nous rendons, il y a des vestiaires où tu pourras te changer et te remaquiller. J'aimerais que tu portes la tenue que je viens de t'offrir... Tu veux bien ? Elle acquiesce d'un signe de tête et il sourit : -Je suis certain que tu seras la plus belle femme de la soirée. Lorsqu'ils sortirent du restaurant, l'aube commençait à poindre. Sara s'était amusée comme une folle... Elle avait oublié ses souffrances et ses craintes, et s'était laissée aller dans les bras de Nassim... Ils avaient dansé et il lui avait raconté des blagues qui l'avaient fait rire aux éclats... Elle s'était sentie heureuse pour quelques heures... Quelques heures seulement. Ils revinrent à la maison en se tenant par le bras... Nassim ouvrit la porte et la laisse passer. L'appartement était plongé dans le silence... Yacine devait dormir. Sara se débarrasse de son manteau et l'accroche à la patère de l'entrée. En dessous, elle portait encore sa robe de soirée et une petite écharpe : - Je ferais mieux de me dépêcher d'aller mettre quelque chose de plus chaud... - Je te trouve magnifique dans cette tenue Sara... - Oui... Mais maintenant j'ai froid. Il lui prend le bras : -Allons au salon, le feu doit être encore allumé... Elle voulait lui résister cette fois-ci encore, mais son cœur l'emporte sur le reste. Nassim la soulève dans ses bras et la dépose sur le sofa : -Là tu seras bien au chaud... Elle se met à rire nerveusement : -Je serais mieux dans mon lit... Je ne veux pas que Yacine se doute de quelque chose. -Eh bien c'est la meilleure chose qui pourrait nous arriver... Ainsi il saura la vérité et consentira à divorcer au plus vite. Elle ne répondit pas, car il ne lui en laissa pas le temps... Elle retrouve la chaleur de ses bras, et se laisse bercer par sa tendresse. Un matin gris se levait sur la ville lorsque Sara émerge de sa torpeur. Encore une fois, la raison lui avait fait défaut. (À suivre) Y. H.